La Côte d’Ivoire rend hommage ce mercredi à son Premier ministre décédé la semaine dernière, Hamed Bakayoko, emporté à 56 ans par un cancer. Un personnage charismatique et populaire, admiré pour son parcours et apprécié aussi pour sa facilité à esquisser quelques pas de danse à l’occasion. À l’image du personnage, l’hommage qui lui est rendu est à la fois officiel et populaire, et il a commencé par une cérémonie à la présidence.
Le président de la République, Alassane Ouattara, a remis le drapeau ivoirien à la veuve du Premier ministre défunt, Yolande Bakayoko. Conclusion d’une cérémonie très solennelle qui s’est déroulée devant un parterre d’officiels ivoiriens et étrangers, et au cours de laquelle honneurs militaires et recueillement de hautes personnalités se sont succédé. Parmi elles, on comptait plusieurs chefs d’État comme le Ghanéen Nana Akufo-Addo, le Burkinabè Roch Marc Christian Kaboré ou encore le Bissau-Guinéen Umaro Sissoco Embaló.
Les ministres de la Jeunesse, Amadou Touré, et de la Culture, Raymonde Goudou Coffie, ont pris la parole pour souligner la loyauté politique d’Hamed Bakayoko, revenir sur son parcours atypique et rappeler sa force, sa ténacité et sa proximité avec la jeunesse et les artistes notamment. Puis Alassane Ouattara a décoré le défunt Premier ministre, l’élevant à la dignité de Grand-Croix de l’ordre national, la plus haute distinction honorifique en Côte d’Ivoire.
Ensuite, l’oraison funèbre a été prononcée par Adama Toungara, médiateur de la République et prédécesseur d’Hamed Bakayoko à la mairie d’Abobo. « La Côte d’Ivoire des villes et des villages pleure Hamed Bakayoko, l’un de ses fils les plus illustres, trait d’union entre gouvernement et opposition, médiateur entre générations… Sa famille multiconfessionnelle est un exemple de vivre ensemble », a notamment déclaré Adama Toungara.
Avec notre correspondant à Abidjan, Pierre Pinto