La Pologne a accordé un visa humanitaire à Krystsina Tsimanouskaya. Cette athlète biélorusse avait été conduite à l’aéroport de Tokyo en plein Jeux olympiques pour un retour forcé dans son pays après avoir critiqué des entraîneurs de sa délégation, mais avait refusé d’embarquer par crainte d’être mise en prison à son arrivée.
Un visa humanitaire et la possibilité de continuer sa carrière sportive en Pologne, si elle le souhaite. Voilà ce qu’a offert le ministère polonais des Affaires étrangères. La sprinteuse de 24 ans devrait arriver dès cette semaine à Varsovie, selon l’ONG la Fédération biélorusse de solidarité sportive. La jeune femme s’était rendue dans la journée à l’ambassade polonaise au Japon.
L’aide de Varsovie n’a rien de surprenant. Elle s’inscrit dans sa politique de soutien à l’opposition biélorusse, notamment après la réélection contestée du dirigeant Alexandre Loukachenko l’an dernier. La Pologne a accueilli des milliers de Biélorusses fuyant la répression du régime via les frontières terrestres ou aériennes, en facilitant l’obtention de visas.
Le pays a également multiplié les programmes d’aide à destination des étudiants ou des entrepreneurs. Les demandes d’asile ont considérablement augmenté, atteignant 700 depuis le début de l’année.
De quoi susciter les critiques du régime de Minsk alors que la minorité polonaise en Biélorussie a été prise à partie ces derniers mois. Alexandre Loukachenko a accusé la Pologne d’ingérence et de vouloir déstabiliser le pays.
RFI