Avec l’appui technique et financier des systèmes des Nations unies, la ministre de la Justice Garde des Sceaux, Mme Fatoumata Yarie Soumah a lancé ce vendredi, 03 décembre 2021, à Conakry, la campagne des 16 jours d’activisme de lutte contre les violences faites aux femmes et aux filles. Organisé par le ministère de l’Action Sociale, cette campagne a pour objectif, d’attirer l’attention des autorités guinéennes sur cette pratique, qui est très récurrente ces derniers temps.
Parce que, le cas de M’mah Soumah, cette jeune fille qui a été violé par les médecins en haute banlieue de Conakry et celui des fillettes, âgées de 3 à 5 ans, violées à Labé et à Kankan, restent encore dans les esprits des militants des droits de l’homme.
Voilà pourquoi, certes, cette rencontre a été marquée par la présence de plusieurs organisations de femmes défenseuses des droits des femmes. C’est le cas de l’ONG Club des Jeunes filles Leaders de Guinée qui, la Directrice Exécutive Kadiatou Konaté condamné la lenteur de la justice dans le traitement des dossiers de violences faites aux aux femmes et aux filles en République de Guinée.
Pour Mlle Konaté Kadiatou, il reste énormément des choses à faire, cette campagne ,dit-elle, nous emmène encore vers l’engagement du gouvernement.
» Ce lancement effectué en diferé de la date exacte du 25 novembre, nous ramène encore vers l’engagement du gouvernement, quoi qu’on fasse, il reste énormément des choses à faire. Mais, on reste à nos fins. Parce que, ces derniers temps, je pense que vous l’aurez remarquer avec moi qu’il y a assez de dénonciations des cas de violences faites aux femmes et aux filles, en passant par les questions de viols de meurtes, de violences conjugales et tous ce qui va avec. C’est très déplorable. Des journées internationales sont faites, pour rappeler l’engagement des différentes parties prenantes, à l’occurrence le gouvernement, pour nous permettre effectivement de faire état de lieux. Au delà de l’état de lieu, rappeler à tout un chacun, qu’on est vraiment fatigué de la situation, d’entendre des cas de viols , de voir des Mmah Sylla qui existe encore malgré , le cri de cœur qui ne cesse d’être élevé tous les jours », déplore Kadiatou Konaté, directrice du Club des Jeunes filles Leaders de Guinée.
Concernant la statique de cas de viols, soulevé par la ministre de la justice, enregistrés au cours de l’année (180 cas), qui ont déféré à la justice, Mlle Konaté se dit insatisfaite par ce nombre qu’évoque Mme la ministrede la justice,
» Je ne suis vraiment pas satisfait. Parce que, on disait tantôt, de septembre à maintenant, on a enregistré plus de 260 cas de viols. Nous sommes en novembre, par rapport à janvier, on se rend compte qu’il y a plus de cas. Pourquoi, on a jusqu’à présent 180 cas? Si tout temps, on déféré les gens, combien de cas ont été jugé ? Combien de violeurs ont pu purger leur peine, de 2010 à maintenant ? Est-ce qu’il y a un système de suivi mise en place, pour savoir exactement si les voleurs sont sorti ou pas? On en a effectivement besoin de connaître ça mais, si on ne connaît pas ça jusque-là, c’est vraiment compliqué, en terme de statistique que,nous sommes en train de mener », a déclaré Kadiatou Konaté à la presse.
S’agissant des activités que, le Club des Jeunes filles Leaders de Guinée compte réaliser pendant cette campagne de 16 jours de lutte contre les violences faites aux femmes et au filles, selon Kadiatou Konaté, sa structure produit ou en train de produire, un cours métrage…
» De notre côté, nous sommes ou on a produit un cours métrage, sur effectivement du système judiciaire en Guinée. Parce que, on ne sait pas comment ça se passe en Guinée? On voit que, les dossiers font un an, deux ans , sans être jugé. Nous voulons savoir, pourquoi les dossiers font un an, deux ans sans être jugé? Pourquoi, la lenteur au niveau du système judiciaire? C’est ce qui nous emmène à produire ce cours métrage, pour aller vers toutes les parties prenantes, qui œuvrent dans le développement ou dans l’obtention de la justice en Guinée. Et, cela passe par les ONG, par les avocats, par les victimes, par la brigade spéciale de la protection des personnes vulnérables, l’OPROGEM, par le procureur de la République. C’est toute la chaîne qu’on a suivi, pour leur expliquer d’où vient le problème, les dossiers font combien de jours avec les ONG, à la brigade avant d’être déféré au niveau du procureur, pour le jugement ? Donc, cette vidéo sera projeté le 09 décembre prochain, avec les partenaires, les organisations de la société civile et ces acteurs qui ont figuré, vont nous expliquer de vive avec des voix, des questions et une interaction plus precie… », a t elle expliqué Mlle Kadiatou Konaté, directrice Exécutive du Club des Jeunes filles Leaders de Guinée.
Avec Younoussa Bangoura, pour flammeguinee.com
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