Fort du succès diplomatique assurant le départ de trois cargos chargés de céréales en Ukraine, le président turc Recep Tayyip Erdogan s’est rendu vendredi à Sotchi, dans le sud de la Russie, pour une rencontre avec son homologue russe Vladimir Poutine. Les deux pays espèrent resserrer leurs liens, notamment stratégiques et économiques, alors qu’Ankara poursuit son rôle ponctuel de médiateur entre Kiev et Moscou.
La Russie a adopté vendredi un décret interdisant aux investisseurs originaires de pays « inamicaux » de vendre les participations qu’ils possèdent dans des projets liés au secteur de l’énergie ou dans des banques, ce jusqu’à la fin de l’année.
Depuis les sanctions occidentales à l’encontre de la Russie, Moscou a pris des mesures pour empêcher les entreprises occidentales de se retirer de Russie, saisissant parfois leurs actifs.
Ce nouveau décret, signé par le président russe Vladimir Poutine et publié vendredi, interdit aux investisseurs de pays ayant imposé des sanctions à la Russie de vendre les actifs qu’ils possèdent, entre autres, dans des banques, des entreprises produisant des équipements pour le secteur de l’énergie ou des projets en lien avec la production de pétrole, de gaz, de charbon et de nickel.
16 h 50 : Amnesty International « maintient pleinement » son rapport critiqué par l’Ukraine
Amnesty International a affirmé vendredi assumer pleinement son rapport reprochant à l’armée ukrainienne de mettre en danger des civils dans sa résistance à l’invasion russe. L’organisation a accusé Kiev d’installer des infrastructures militaires dans des zones habitées, ce que Kiev a violemment rejeté.
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky est allé jusqu’à accuser Amnesty International de « tenter d’amnistier l’État terroriste » russe, en réaction à la publication de ce rapport jeudi.
« Nous maintenons pleinement nos conclusions », a déclaré la secrétaire générale de l’ONG, Agnès Callamard, à l’AFP par courrier électronique. Elle a souligné que ces conclusions étaient « fondées sur des preuves obtenues lors d’investigations de grande ampleur soumises aux mêmes normes rigoureuses et processus de vérification que tout le travail d’Amnesty International ».
15 h 26 : Erdogan rencontre Poutine pour « ouvrir une page très différente dans les relations », avec un possible accord en vue
Le président russe Vladimir Poutine a déclaré vendredi espérer la signature d’un accord pour renforcer la coopération économique avec Turquie, lors de sa rencontre avec le président turc Recep Tayyip Erdogan à Sotchi, dans le sud de la Russie. « J’espère que nous pourrons signer aujourd’hui un mémorandum sur le renforcement de nos liens économiques et commerciaux », a indiqué Vladimir Poutine, au début de la rencontre, retransmise à la télévision russe.
De son côté, le président turc a dit espérer que l’entretien permettrait d' »ouvrir une page très différente dans les relations » russo-turques, ajoutant que des délégations des deux pays avaient eu des discussions « très productives », notamment sur le commerce et le tourisme.
Le maître du Kremlin a remercié le président turc pour ses efforts qui ont permis de trouver un accord entre Moscou et Kiev sur les livraisons des céréales ukrainiennes en provenance des ports ukrainiens de la mer Noire. « Grâce à votre participation directe et à la médiation du secrétariat de l’ONU, le problème lié aux livraisons des céréales ukrainiennes en provenance des ports de la mer Noire a été réglé. Les livraisons ont déjà commencé et je voudrais vous en remercier », a-t-il indiqué.
Le président turc a aussi dit vouloir parler avec son homologue russe de la Syrie, car Ankara menace de lancer une opération militaire contre des groupes kurdes qu’il qualifie de « terroristes », ce à quoi Moscou s’oppose.
13 h 08 : Mykolaïv instaure un couvre-feu pour traquer des collaborateurs de la Russie
La ville de Mykolaïv, située sur la ligne de front dans le sud de l’Ukraine, va imposer un couvre-feu de vendredi soir à lundi matin dans le but d’arrêter les personnes qui collaborent avec la Russie, a déclaré le gouverneur de la région.
Vitaliy Kim a assuré aux habitants que le couvre-feu qui sera en vigueur de 23 h (20 h GMT) vendredi à 5 h lundi ne signifiait pas que la ville était menacée ou faisait face à une attaque imminente.
12 h 28 : « La France est un État inamical », estime le Kremlin
Les présidents russe Vladimir Poutine et français Emmanuel Macron n’ont pas eu d’entretien téléphonique depuis deux mois car la France est un pays « inamical » avec lequel des discussions ne sont actuellement pas « nécessaires », a déclaré le Kremlin.
« Eh bien, tout d’abord, la France est un État inamical au regard des actions qu’elle prend concernant notre pays », a déclaré à la presse Dmitri Peskov, en réponse à une question sur l’absence d’échange téléphonique récent entre les deux dirigeants, qui s’étaient parlés à plusieurs reprises au début de l’année.
« Ils ne s’appellent pas parce qu’ils estiment que le moment n’est pas venu, et qu’actuellement ce n’est simplement pas nécessaire. Si la nécessité se fait sentir, ils peuvent s’appeler dans la minute », a affirmé Dmitri Peskov.
11 h 59 : la Russie expulse 14 diplomates bulgares
La Russie a annoncé l’expulsion de 14 diplomates bulgares en représailles à des mesures de rétorsion prises par Sofia contre Moscou. « Cette mesure est une réponse à la décision totalement injustifiée de la partie bulgare de déclarer persona non grata 70 employés de nos institutions à l’étranger, et d’instaurer des quotas sur le personnel diplomatique, administratif et technique de la Russie en Bulgarie », a dit la diplomatie russe dans un communiqué.
7 h 49 : trois nouveaux chargements de céréales ont quitté l’Ukraine
Trois nouveaux chargements de céréales ont quitté l’Ukraine en convoi vendredi matin, entamant une série de rotations régulières pour ravitailler les marchés agricoles, grâce à l’accord international signé en juillet, a annoncé le ministère turc de la Défense.
Les trois navires chargés de maïs desserviront l’Irlande, l’Angleterre et la Turquie, a précisé le ministère dans un communiqué.
7 h 30 : l’armée russe maintient la pression sur la région de Soumy, dans le nord de l’Ukraine
Si les soldats russes ont quitté la région de Soumy en mars dernier, les frappes n’ont jamais vraiment cessé dans ce territoire du nord du pays. Selon le gouverneur de la région de Soumy, les Russes, qui se concentrent actuellement sur l’est et le sud de l’Ukraine, continuent, en parallèle, à maintenir la pression sur le Nord.
Reportage de notre correspondant en Ukraine, Gulliver Cragg.