Après une longue journée de concertation avec la presse guinéenne, le président de la HAC a dans sa communication annoncé la fin de la récréation au sein de la corporation.
Selon lui, les dérapages sont terminés, l’heure est désormais aux sanctions.
Une sortie, qui ne laisse pas certains syndicats et associations de presse indifférents.
D’ailleurs pour le Syndicat des professionnels de la presse de Guinée (SPPG), dirigé par Sékou Jamal Pendessa, la HAC devait chercher à équilibrer les choses en se penchent également sur l’autorité publique qui ne cesse d’agir contre la liberté de la presse.
« On était hier à la HAC pour aborder deux sujets principalement, dont celui lié à des dérapages constatés dans les médias. Bien sûr que le président de la HAC a dit que la récréation est terminée, et désormais c’est des sanctions après deux ans de pédagogie. Nous, nous avons dit dans la salle on n’est pas contre le fait que la HAC sanctionne, mais il faudrait qu’elle essaye d’équilibrer les choses. Il ne faut pas seulement parler des dérapages des journalistes, sans pour autant dire la vérité au pouvoir publique, parce qu’on est tous témoins ici des dérives très graves contre la liberté de la presse. Ils viennent même de résoudre un cas demosaiqueguinee.comoù on se permet de convoquer un journaliste dans un camp militaire. Donc clairement, le Syndicat a dit dans la salle, il faudrait que, la HAC fasse aussi un travail de pédagogie vers les autorités pour leur dire que la presse a un rôle important à jouer dans une démocratie. Par conséquent, vous devez laisser les journalistes exercer librement, mais si vous vous limitez à parler aux journalistes, évoquez leurs dérapages, vous oubliez l’autre côté, on trouve que ce n’est pas équilibré », a-t-il lancé.
S’agissant de la répartition de la subvention, le Syndicat assure que c’est seulement les patrons de presse qui profitent au détriment de leurs travailleurs.
« Là également, on a dit qu’on n’est pas contre qu’on augmente la subvention des médias, mais de grâce, que ces patrons prennent le soin d’utiliser ces montants pour le fonctionnement de leurs médias et non pour des fins personnelles. Parce que, c’est malheureusement le cas dans la plus part des entreprises. Des patrons reçoivent ça et s’achètent des véhicules, ils font ce qu’ils veulent, ils laissent les journalistes exercer dans des conditions misérables, sans équipements, sans matériels, on augmente pas les salaires. Donc, ça ne sert à rien que l’Etat continue d’accompagner ces entreprises qui ne peuvent pas respecter les droits les plus élémentaire des employés c’est déplorable », a-t-il fustigé.
Avec mosaiqueguinee.com