Le ministre  des hydrocarbures, Zakaria Koulibaly en compagnie des ministres du commerce, du Travail et du Budget  a  animé une conférence de presse dans ses locaux    ce mardi, 3 juillet 2018 à Conakry, pour donner des explications relatives à la montée  des prix du carburant à la pompe en Guinée.

Dans son discours introductif, le ministre des hydrocarbures  a  déclaré : « la politique de subvention des prix des produit pétroliers, en plus des moins-values  au niveau des ressources de l’Etat, créé d’autres distorsions importantes au plan de l’environnement commercial extérieur. Le différentiel entre le prix pratiqué en Guinée et ceux en vigueur dans les pays limitrophes appliquant toute flexibilité des prix, s’est fortement creusé encourageant des exportations frauduleuses des produits pétroliers vers ces pays », a-t-il déclaré.

Avant d’ajouter : « Cette contrebande transfrontalière incitée par l’avantage comparatif des pris pratiqués en Guinée en rapport avec les pays voisins pèse à la fois sur le niveau des importations des produits pétroliers et sur les réserves de change (la Guinée finançant les partiellement la consommation des pays voisins). Le prix moyen dans les pays voisins comme le Mali, Sénégal et la Cote d’Ivoire se situe autour de 11500FG/L soit un différentiel des prix de 3500FG/L », a-t-il ajouté.

Avant de préciser : « Au-delà de 57 USD le prix unitaire du baril, le gouvernement pouvait augmenter le prix du carburant de concertation avec les acteurs sociaux. Le cours de baril oscille actuellement entre 75 à78 ISD soit un pourcentage d’augmentation d’environ 58% par rapport à mars 2015 où le cours de baril se situait entre 46 à 48 USD. Ces préalables sont satisfaits légitimant ainsi toute décision d’augmentation du prix du carburant en adéquation avec les prescriptions budgétaires ».

Oumar Konaté