Longtemps occupé par ine unités des militaires, depuis le départ de la SOBERGUI, la Société Bernas de Guinée, que le feu général Lansana Conté avait installé pour la culture du riz, afin de promouvoir l’autosuffisance alimentaire en Guinée.

Après quelques années d’essais, la plaine de Monchon a été rendu à  la population, pour des raisons que personne n’a jamais  connue. Pourtant,  la plaine,  elle, avait vraiment prouvé son utilité dans la lutte contre la pauvreté, dans la zone voire à  travers le pays. Avec l’arrivée de la société Bernas de Guinée à Monchon, l’autosuffisance alimentaire est bien posible en Guinée, si jamais la plaine de Monchon est mise en valeur. Mais, c’est le contraire qui s’est passé. Depuis qu’elle a été aménagée par le projet Monchon, à travers la coopération guineo-russe, basée à Tougnifily, chef lieu de la localité, la plaine de Monchon n’a jamais bénéficié de l’aménagement, quelqu’en soit la nature. Ni de la part des autorités guineennes, encore moins par n’importe quelle société anonyme.

Pourtant, de nos jours, le dernier aménagement que la plaine a connu date de 1987 et,  aujourd’hui, est vétusté. Les canaux ne peuvent plus canaliser l’eau, par la dégradation des ponts construits pour la circonstance. Cette dégradation de la nature à beaucoup impacté la plaine. Les récoltes ne sont plus comme avant. L’ activité de la pêche est pratiquement disparue, favorisant l’extraction du sel,  cette pratique a d’ailleurs causé des  phénomènes  de dégradation de l’environnement,  par la déforestation de la mangrove où  habitaient les poisons et autres espèces aquatiques dont les crabes, des crevettes, des animaux sauvages, ainsi que des abeilles, par lesquelles les habitants recoltaient le miel à travers des ruches qu’ils installaient partout dans la mangrove. Après le départ des malais, les militaires ont emboîtés les pas du feu général Lansana Conté,  en demandant une partie de la plaine aux communautés Baga, avec le respect de certaines conditions. C’est le cas de réparation des ponts, des canaux de canalisations, octroie des tracteurs aux paysans, pour faire leurs labours, pour ne citer que ceux-là. Mais,  très malheureusement,  aucun engagement n’a été respecté par ses militaires. Voilà pourquoi,  il a été décidé, qu’aucun militaire n’aura un champ cultivable à  Monchon. Et, le mot d’ordre a été donné par les dieux Baga, qu’ils ne veulent plus voir les militaires travaillés à Monchon. Ce qui fut fait.

 

Voilà un peu les raisons de ce jeudi noir à Monchon.

La population des différents districts relevant du canton de Monchon, s’est levé aujourd’hui comme un seul homme, pour réclamer sa plaine, seule richesse naturelle que Dieu leurs ancêtres leur a doté cette localité, jadis crémier de la region de Boké. Cette plaine a été defriché par les premiers   pour transformer cette partie en plaine agricole. Ce qui prouve que, cette plaine a été hérité.

Jusqu’au moment où nous mettions cette information en ligne, une source nous apprend que, le maire Nfamoussa a effectué une mission ce soir à Monchon, pour échanger avec les habitants. Il semblerait qu’il a aussi rencontré les militaires, pour trouver la solution à cette  crise.  Pour le moment, il n’y a pas eu de l’issue favorable entre les deux parties mais aussi,  il n’y a pas eu de dégâts. La population n’a seulement réclamé que,   sa plaine lui soit restitué. Un point tiret. Avec les tam-tam, des tabalas et autres instruments de musique, la population a pris  d’assaut la plaine, elle a pu chasser les militaires dans la plaine ce jeudi, 28 juin 2023 à  Monchon. A l’heure qu’il fait,  la plaine est ceinturé par les rameaux, instruments sacrés de la communauté Baga, surtout quand il s’agit de protéger ou défendre son territoire.

Nous y reviendrons !

Avec Younoussa Bangoura, pour flammeguinee.com

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