Le Premier ministre indien est l’invité d’honneur de ce 14-Juillet à Paris. Devenue cinquième économie mondiale, l’Inde de Narendra Modi a aussi opéré un virage illibéral. La visite du Premier ministre soulève autant de questions stratégiques que de problématiques liées aux valeurs démocratiques.
d’être jugée ». Grâce à Modi. « Sans lui, nous n’aurions pas retrouvé cette fierté », estime Indira.
Avec la France, son pays entretient des relations amicales et anciennes. Elles remontent aux liens diplomatiques établis peu après l’indépendance de l’Inde vis-à-vis de la Grande-Bretagne, en 1947.
Et « côté indien, cette relation est perçue comme positive, par-delà les appartenances partisanes », commente Jean-Luc Racine, directeur de recherche émérite au CNRS et chercheur senior au think tank Asia Centre.
Wall Street Journal, Sabrina Siddiqui, a interrogé Modi sur le sort des minorités en Inde, et sur l’affaiblissement de la liberté d’expression.
Des questions embarrassantes pour le dirigeant indien, qui, d’accoutumée, évite cet exercice médiatique.
Selon l’Association des correspondants à la Maison Blanche (WHCA), la journaliste fait depuis l’objet d’un « harcèlement en ligne intense », opéré par des personnes liées au parti de Narendra Modi.
Au printemps 2024, des centaines de millions d’Indiens seront appelés aux urnes. Avant de dérouler le tapis rouge à Narendra Modi, c’est ce rendez-vous historique que l’Élysée aurait dû attendre, conclut le chercheur : « Ces élections révéleront si l’alternance est encore possible, et si une alternance peut changer la donne ».