Il s’agit de Bakary Gamalo Bamba, journaliste Directeur de Publication du journal « Le Baobab  » qui est poursuivi par le président de la CRIEF pour atteinte à la vie privée. Son procès s’est poursuivi ce mardi 29 octobre 2024 devant le tribunal correctionnel de Kaloum.

Le prévenu a été de nouveau interrogé par le ministère public et les avocats des différentes parties. Francis Kova Zoumanigui lui reproche de l’avoir enregistré chez lui. Et c’est sur ces faits que les questions ont porté.

Consciencieusement, est-ce qu’il est normal d’enregistrer quelqu’un sans son consentement ? a interrogé le représentant du ministère public qui a ouvert le bal. Bakary Gamalo Bamba a répondu que c’est normal dans le cadre d’une investigation mais pas dans le cadre d’une interview. Donnez moi l’article qui vous autorise à enregistrer Francis Kova Zoumanigui sans son consentement ? a enchaîné Mamadi Keïta.

Dans la loi guinéenne, je n’ai pas vu, mais j’aurais fauté si j’avais publié les informations », a opposé Bakary Gamalo.

Le procureur hausse le ton. Il insiste, si oui ou non, notre confrère reconnaît avoir commis une faute. Le journaliste a fini par répondre par l’affirmative. « C’est pourquoi j’ai demandé pardon depuis la gendarmerie »,a-t-il ajouté.

En répondant aux questions des avocats de la partie civile, le prévenu a rappelé avoir informé le président de la CRIEF lorsqu’il a voulu venir chez ce dernier pour parler de l’affaire Remy Lamah, au centre d’une enquête qu’il était en train de mener.

Selon Bakary, il a simplement voulu avoir des éclaircissements sur le chamboulement qu’à connu ce dossier de l’ex-ministre de la santé que le magistrat a géré en première instance. Il a dit n’avoir été envoyé par personne chez Francis Kova Zoumanigui pour nuire à sa réputation. Dans les débats, le journaliste d’investigation a martelé qu’il a été violenté, insulté et séquestré par le plaignant après qu’il ait été appréhendé en train d’enregistrer la conversation.

Au terme de la phase des questions, l’avocate de la défense a sollicité la mise en liberté de son client. Le ministère public et les avocats de la partie civile se sont opposés. Le juge a finalement rejeté cette demande avant de renvoyer l’affaire au 12 novembre prochain pour les réquisitions et plaidoiries.

Avec Ibrahima Tampa, pour flammeguinee.com