Conakry, près de 250 familles sont touchées par l’opération de déguerpissement à Kapora rails, commune de Ratoma au début de cette semaine, lancée par le ministère de l’Aménagement de la ville. Mais, ce n’est pas cette population qui est concernée par cette opération, qui vise à débarrasser les artères de la ville de toutes les constructions anarchiques, qui ne répondent aucune norme. Dans la commune de Matam, les habitants sont aussi par cette opération de déguerpissement. Actuellement, les machines Caterpillars, ont laissé des traces un peu partout sur les maisons, des boutiques, et autres lieux.
A Matam, même si certains citoyens reconnaissent que l’État est dans son rôle, mais ils disent qu’ils sont surpris d’apprendre qu’ils seront bientôt déguerpis de leur habitation. « Nous savons que, l’Etat est entrain de faire ce qui est garant, mais nous devons être informé à temps pour qu’on puisse prendre des dispositions. Notre chef de quartier ne nous a jamais dit qu’il y’a une opération de démolition en cours. Alors, ils sont venus tomber sur nous ici et ils disent depuis quatre mois, ils ont informé le chef de quartier. Mais, celui-ci nous a rien dit », déplore Fanta Sankon, habitante du quartier concernée dans cette affaire. Au delà des bâtiments touchés, certains jeunes occupant le lieu ont vu leur activité, notamment des salons de coiffure partir sous les coups des machines.
« Ce qu’ils ont fait ici, ce n’est pas du tout bon. Moi, c’est ici je me débrouille, mais aujourd’hui on a tout gâté. Et, c’est ce qui me permettait de ne pas penser à aller en aventure. C’est ce qui fait aujourd’hui beaucoup de jeunes quittent le pays. C’est difficile », explique Sékou Diallo.
Kindia Camara