Au cours d’un entretien qu’il a accordé à notre reporter, pour s’exprimer sur la crise qui paralyse actuellement le système éducatif guinéen, il y a maintenant un mois, le Député de l’Alliance Républicaine Alpha Ibrahima Sila Bah, invite le gouvernement guinéen à la table, pour dialoguer avec le Syndicat Libre des Enseignants et Chercheurs de Guinée (SLECG), à la grève des enseignants déclenchée depuis le 03 Octobre dernier pour exiger au gouvernement d’augmenter le salaire de chaque enseignant à huit millions de francs guinéens.
« Education est un chantier extrêmement important, pour le pays et c’est une gravité extrême que nous soyons là où nous en sommes aujourd’hui.L’éducation en Guinée est le parent pauvre de tous les départements ministériels du gouvernement d’Alpha Condé. Je crois que la construction d’une nation passe nécessairement d’abord par la construction de la ressource humaine, sans les ressources humaines bien formées, sinon on va beau avoir des ressources par ailleurs, on ne pourra pas les valorisées. C’est l’un des secteurs qui mérite beaucoup d’attention encore une fois il ne faut pas la politique de l’autrice de pourrissement et ça ne servira à rien. Réfléchissons sur ce secteur et essayons pour une fois de prendre le secteur en main, de voir tous les problèmes qui se posent et les résoudre intelligemment dans la sérénité», explique le Ibrahima Sila Bah.
Poursuivant son intervention, Ibrahima Sila Bah indique que: « Nous sommes tous particulièrement préoccupé par ce qui se passe dans le pays. Je crois que toutes les parties belligérantes doivent prendre conscience de la gravité de la situation que nous vivons, mettre la balle à terre, il faut calmer les jeux, parce que, nous ne voulons pas que ce pays rentre dans le cercle infernal de violence, de chasse à l’homme pour ne pas qu’on amène la guerre chez nous. La violence ne profite à personne, il faudrait que ça cesse et pour cela, les autorités doivent prendre leur responsabilité, ce sont les premiers à créer les conditions permettant de calmer les jeux parce qu’on sait ou ça commence mais, on ne sait pas où ça va finir. La solution encore une fois, c’est le gouvernement qui doit prendre l’initiative de calmer la situation et pour cela, les acteurs politiques acceptent également de se rencontrer pour apaiser la situation, de ne pas attiser du tout. Je pense que quand on rentre dans la répression brutale, ça ne fera qu’à envenimer la situation. Il faut relance le dialogue et que les résultats du dialogue soient suivi d’effet», instruit Ibrahima Sila Bah.
Kindiaka Camara