Après la maladie à virus Ebola, qui a ravagé plusieurs milliers de personnes en Afrique de l’Ouest, notamment la Guinée, Sierra Léone et le Libéria,  la détection des épidémies est devenue une   préoccupation pour des  partenaires techniques et financiers de la Guinée. C’est le cas de  la Banque Mondiale,  qui a mis  place un projet Régional de Renforcement du Système de Surveillance des Maladies (REDISSE). Ce projet a pour objectif, de  prévenir l’avènement de nouveaux phénomènes épidémiques et d’autres urgences de Santé Publique qu’ils apportent  des Ripostes appropriées dans les pays membres de la CEDEAO.

C’est dans cette optique, ce jeudi 20 au 21 décembre 2018, les acteurs de ce projet cité en haut, ont organisé  une rencontre nationale  d’échange pour  la restitution  des activités réalisées. A cet effet, plusieurs piliers dont la mise en place des laboratoires du dépistage et le diagnostic des maladies épidémiques dangereuses et contagieuses  dans notre pays, ont été débattus par les experts.

Et, dans son intervention, le  Directeur National Adjoint de laboratoire au ministère de la Santé  professeur  Mandiou Diakite a rappelé le rôle jouer par ces laboratoires dans les deux régions administratives du pays : « Le  laboratoire  intervient pour permettre la confirmation d’une épidémie, qui va éclater  dans une localité donnée. Et, cette confirmation va permettre aux autorités en place, de prendre des mesures de ripostes afin de circonscrire  l’épidémie et d’empêcher sa propagation au niveau national ».

Pour sa part, le conseillé chargé de mission au ministère de la Santé (point focal de l’ooAS en Guinée)  Dr  Bachir Kanté a fait savoir  l’avantage  de mettre en place ce programme. « Vous n’êtes  pas sans savoir que, nous avons été frappé par une maladie à virus Ebola et que,  le jour d’aujourd’hui, on s’est  rendu compte que,  le renforcement du système de santé à tous les niveaux est important. C’est pour cela,  vous verrez que ce projet (REDISSE) en globe non seulement le ministère de la santé, ministère de l’environnement et  celui de  l’élevage pour  parler une seule Santé. Il faut que tout   soit acquis de façon forte et de pérenne ; il faut qu’on renforce le système  de diagnostic, et c’est en cela que ce projet a été retenu au niveau de la région de Kankan et Labé», indique  Dr  Bachir Kanté, conseillé chargé de mission au ministère de la Santé (point focal de l’ooAS en Guinée).

Poursuivant, il ajoute ceci : «…Si aujourd’hui, nous nous ne renforcerons pas nos laboratoires,  une épidémie qui surviendra dans un lieu donné de notre pays on ferait des prélèvements mais on va  l’envoyer, s’il faut qu’il traverse toute la région pour venir au niveau de Chef lieu ou aller se faire voir examiner ailleurs. On perdra assez de temps mais,  nous avons les capacités surplace pour faire un diagnostic.  Cela nous  permettra  de savoir si oui,  nous sommes dans un cas d’épidémie…»

De son côté, le responsable du bureau de la coordination de ce projet Dr Sylvestre Tiendreago  a,    souligné le contexte dans le quel la mise en place des laboratoires s’inscrit : « C’est dans le cadre de notre contribution, pour permettre aux pays non seulement  de pouvoir  détecter à temps le problème de santé, de pouvoir confirmer par le laboratoire. Donc, c’est un concept de centre de surveillance épidémiologique,  que nous avons  élaboré en appui pour le  renforcement des capacités des hôpitaux à la détection et au diagnostique des maladies a potentielle épidémique».

Ibrahima Sory Camara

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