Pendant trois mois maintenant le système éducatif guinéen est paralysé, suite à la grève des enseignants déclenchée par le SLECG le 03 Octobre dernier. Face à cette crise qui secoue l’éducation guinéenne, le gouvernement et le syndicat des enseignants (SLECG) continuent à faire de bisbille au tour de cette grève. Jusqu’à présent, le démarrage des cours n’est pas effectif sur l’ensemble du territoire national. Si à Conakry des élèves vont à l’école  par endroit, malheureusement, il y a encore des élèves, notamment de l’intérieur du pays,  qui n’ont pas repris le chemin de l’école. Et pire, le gouvernement à travers son premier ministre Kassory Fofana menace de radier chaque enseignant qui ne se rendra pas à l’école à partir de ce mois de janvier 2019.

Pendant ce temps, les parents d’élèves sont dans l’angoisse totale de voir leurs enfants toujours à la maison. C’est le cas d’Amadou Oury Barry, parent d’élève habitant au quartier Kénendé, dans la commune urbaine de Dubréka. Pour lui, les responsabilités sont partagées mais, la plus lourde responsabilité revient à l’Etat. Parce que, dit-il, c’est lui qui  gouverne le pays. Selon lui, il n’y pas un endroit où un enseignant peut se débrouiller si ce n’est pas avec son salaire. Lisez un extrait de sa réaction !

« Alors, ce que le ministre veut pour ces enfants, c’est ce que ces enseignants là aussi veulent pour ces enfants. Parmi cent enseignants guinéens, il n’y a pas dix qui ont construit une maison pour eux même. Parce qu’ils sont pauvres. Mais, au départ, ils ont très mal encadrés en demandant les huit millions obligatoire sans négociation. Cela a parmi l’Etat de se radicaliser. Sinon, c’est tous les autres fonctionnaires qui vont  se révolter de la même manière. Pourquoi pas l’armée ? Heureusement, les enseignants ont compris que, cette procédure ne pouvait pas marcher, ils ont  fait la marche arrière. Mais, l’Etat a été têtu de ne pas entendre la souffrance du peuple de Guinée. A Conakry, il y a eu le semblant d’enseignement mais, à l’intérieur du pas, ça n’étudie pas. Posez nous de questions, pourquoi il y a eu de pauvreté ? Même si c’est cinquante mille francs guinéens, l’Etat devrait montrer sa bonne foi pour accompagner ses enseignants afin que le peuple puisse dire que, oui l’Etat a fourni un effort. Malheureusement, tel n’est pas le cas pour le moment. C’est par la radicalisation totale que le gouvernement de Kassory Fofana veut passer d’ici ce mois de janvier.  Les parents d’élèves, notamment ceux des écoles privées au  n’ont pas soutenu les syndicalistes au départ. Parce que,  leurs enfants sont dans les écoles privées et quand,  on augmente le salaire des enseignants du public,  ils vont obtenir un salaire élevé mais, ceux des écoles  privées aussi vont demander l’augmentation de leur salaire. Mais, ce ne sont pas des responsables de l »école privée qui payeront mais plutôt, c’est les parents des enfants qui seront facturés par l’augmentation de fin de mois? voilà pourquoi, ils n’ont pas accompagnés les syndicalistes au départ », s’indigne Amadou Oury Barry, parent d’élève habitant à Kénendé, dans la commune de Dubréka.

Avec Ibrahima Tampa, pour flammeguinee.com

Tél : 656 40 22 98