Les enseignants contractuels se sentent trahis par les autorités guinéennes, en particulier le ministre de l’Education Nationale et de l’Alphabétisation Mory Sangaré qui, à travers un communiqué, demande aux enseignants contractuels de rentrer à la maison, suite au lendemain d’un protocole d’accord signé entre l’Etat et le SLECG. Pourtant, ces enseignants ont rendu un service à la nation, en donnant les cours dans les écoles guinéennes durant trois mois, pendant que les titulaires étaient en grève, déclenchée le 03 Octobre dernier par le Syndicat Libre des Enseignants et Chercheur de Guinée (SLECG) d’Aboubacar Soumah.
Ils se disent qu’ils sont indignés et trahis par les autorités guinéennes, en particulier par le ministre de l’Education Nationale et de l’Alphabétisation, qui dit dans son communiqué que, tous les enseignants sont payés. Alors qu’en réalité, tous les enseignants ne sont pas payés. Tandis qu’un accord a été signé entre ces enseignants avec les autorités du système éducatif guinéen afin qu’ils puissent être affecté, dans les différents établissements de l’enseignement élémentaire et secondaire des cinq communes de Conakry ainsi que, dans les 33 préfectures du pays, en qualité de contractuels pour une période d’une année.
Seulement qu’au lendemain du protocole d’accord entre l’Etat et le SLECG, ces enseignants se sont vus écarté par le gouvernement guinéen, à travers une note circulaire signé par le ministre en charge de l’Education Nationale, en mettant ces enseignants à la porte, sans aucune indemnisation. Et ce qui est gravissime dans cette note, c’est de faite de mentionner que, tous les contractuels sont rentrés en possession de leur prime d’encouragement.
Selon Mr Camara Alsény Mabinty, coordinateur des enseignants contractuels de Guinée, chose qui n’est pas du tout réelle. Il l’a dit au micro de notre reporter ce jeudi. « Partout à travers les cinq communes de Conakry et sur l’ensemble du territoire national, il y a des contractuels qui n’ont pas reçu leur prime d’encouragement. C’est le cas de collèges Kaporo, de Saifoulaye Diallo et quant à ceux de l’intérieur, on n’en parle pas. Donc, il ne doit pas se permettre de dire que, tous les contractuels sont rentrés en possession de leur prime d’encouragement. C’est vraiment regrettable », regrette Mr Camara Alsény Mabinty.
Pourtant, rappelle coordinateur des enseignants contractuels de Guinée, si vous voyez qu’aujourd’hui que, l’Etat se permet d’organiser les compositions du premier trimestre, c’est parce qu’il y a eu les cours pendant trois mois et, ces cours ont été donné par ces enseignants contractuels. « C’est sur la base de cela qu’on évalue aujourd’hui les enfants. Cela prouve à suffisance que, nous avons notre place dans le système éducatif guinéen. Pour le moment, on n’engage pas un bras de fer contre l’Etat mais, nous demandons au ministre en charge de l’éducation de revenir à des meilleurs sentiments, pour comprendre qu’il nous a été enseigné lors de notre enseignement en qualité de contractuels, que nous sommes engagés pour une période d’une année scolaire. Alors, s’il en n’est ainsi, nous ne sommes pas arrivés au terme de notre contrat », explique Mr Camara Alsény Mabinty au micro de notre reporter, qui demande au Président de la République Pr Alpha Condé, son Premier ministre Dr Kassory Fofana et le ministre en charge de l’Education Nationale, d’essayer de revoir la situations des enseignants contractuels car, dit-il, ils ont été traités de partout, de toutes sortes mais malheureusement, aujourd’hui ils sont jetés comme une peau de banane. Pour Mr Camara Alsény Mabinty, ce n’est pas la meilleure façon de remercier ceux qui se sont sacrifiés pour pouvoir défendre l’éducation guinéenne.
Avec Ibrahima Tampa, pour flammeguinee.com
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