Ce jeudi, 21 Décembre 2017 à Conakry, Mme Fatou Ann, directrice de Wafrica a indiqué, au cours d’une conférence de presse, organisé par l’Association des Jeunes Filles pour la Promotion de l’Espace Francophone (AJFPEF) qu’en Guinée, plus de 90% de violences sont faites contre les femmes.

Très malheureusement, les autorités guinéennes brisent un silence sur cette pratique, qui se passe en longueur de la journée. Des gens hésitent d’en parler ce phénomène. Selon la conférencière Fatou Ann, voila pourquoi d’ailleurs, l’Association des Jeunes Filles pour la Promotion de l’Espace Francophone (AJFPEF) profite de cette occasion pour traiter ce problème et essayer à se débarrasser de cette habitude sociale. Ensuite, elle a précisé que, ce n’est pas la Guinée seulement qui est concerné par ce fléau. « Cela se passe partout ailleurs. Ce n’est pas seulement la Guinée qui est concerné par le phénomène de violence basée sur le genre. En 2009, nous avons fait la première enquête nationale des VBG. Cette enquête a relevé un chiffre dramatique de plus 90% des femmes et des filles, âgé de 15 à 45 ans avaient été victime d’une violence quelconque basée sur le genre », a indiqué Mme Fatou Ann, Directrice de Wafrica.

Parlant de la typologie de ces violences, Mme Ann a indiqué qu’il y a cinq types de violences à savoir, dit-elle, des violences physiques, sexuelles, psychologiques et économiques. « Nous avons mené une enquête en 2016, mais très malheureusement nous n’avons pas des chiffres correspondant à cette enquête mais, la violence la plus répondue en Guinée, c’est bien la violence conjugale, qui s’élève de plus 54%.  Ce qui veut dire que, beaucoup de femmes sont victime de violences dans leur maison même », témoigne Mme Ann à la presse.

Un autre aspect qui inquiète l’Association des Jeunes Filles pour la Promotion de l’Espace Francophone (AJFPEF), c’est bien la violence de mineurs, qui est très rependue dans le pays dans ces derniers temps. Le souci de l’AJFPEF face à cette catégorie de violence, c’est le traitement de réponse à ces violences sur les mineurs, qui met en péril la vie de la jeune fille. « Souvent, les voies de recours médicales, psychosociales, juridiques et la réinsertion économique ne sont pas bien faits. En Guinée, la plupart des victimes n’ont pas accès à ses voies de recours ou bien elles ont accès tardivement, soit elles ne bénéficient aucune voie de recours… », a rappelé Mme Ann, directrice de Wafrica, membre de l’ AJFPEF.

Younoussa Bangoura, flammeguinee.com

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