Conjointement organisé par l’ONU-Droits de l’Homme, le Ministère de la Jeunesse et l’UNFPA, l’atelier de formation à l’intention des jeunes sur les droits de l’homme et la participation citoyenne a ouvert ses portes ce 20 mars 2019.

Le mot de bienvenue a été prononcé par le Chef de cabinet du Gouvernorat de Kindia. Au nom de Mme la Gouverneure de la Régionadministrative de Kindia, ils’est réjoui du choix de leur localité pour abriter une si importante rencontre pour la population guinéenne dans son ensemble.

A son tour, le Dr Patrice Vahard, Représentant de la Haute-Commissaire aux Droits de l’Homme a fait observer une minute de silence en la mémoire du père de la Gouverneure de Kindia. Il a situé la rencontre dans le contexte de l’accompagnement des Nations Unies dans la réalisation des objectifs que s’est assigné le Gouvernement Guinéen en matière de développement économique et social. En 2014, argumente-il, « la jeunesse représentait 32.6% de la population guinéenne, soit le tiers avec une majorité de filles. La jeunesse n’est pas seulement l’avenir comme on l’entend souvent ; mais la principale force motrice de la croissance économique, de la paix et de la sécurité dans toute société ; la Guinée y comprise. N’imaginons pas mais œuvrons pour une jeunesse évoluant dans un environnement saint et sécurisé, bien portante et bien formée, disposant d’opportunités d’emplois décents et bien rémunérés, et à l’abri de la migration illégale, des jeunes filles à l’abrides violences basées sur le genre, des mutilations génitales féminines et du mariage précoce ou forcé. Cette année marque le 25e anniversaire de la Conférence Internationale sur la Population et le Développement tenue au Caire en 1994. A l’époque, les dirigeants de ce monde ont convenu d’orienter les politiques démographiques vers la recherche du bien-être individuel et collectif de chaque membre de la famille humaine. Nous sommes à l’heure de redevabilité pour ces promesses. La mesure du respect des droits et de la dignité des jeunes est l’une des meilleures manières d’apprécier l’impact des efforts accomplis et d’évaluer les pas qui restent à accomplir pour réellement capitaliser le dividende démographique ». Mieux, promouvoir la participation et l’inclusion des jeunes à tous les niveaux est le meilleur investissement qui vaille la peine, pour assurer une société stable et prospère; ajoute-t-il.

Ouvrant l’atelier, M. Mouctar Diallo, Ministre de la Jeunesseet de l’Emploi des jeunes a souligné que « L’éducation aux droits de l’homme, associée à l’éducation à la citoyenneté démocratique et à l’éducation au respect et à la compréhension mutuelle, est vitale pour nos sociétés. Elle contribue à l’égalité, à l’autonomisation et à la participation, ainsi qu’à la prévention et la résolution des conflits. Elle favorise l’émergence des sociétés qui respectent, protègent et réalisent les droits fondamentaux de tous ».

Et d’ajouter

Depuis quelques temps la Guinée a engagé des réformesinstitutionnelles visant à améliorer, garantir et promouvoir les droits de l’homme. Des réformes transversales sont mises en œuvre pour garantir les droits des citoyens en matière de justice ou encore en matière sociale. C’est dire tout l’intérêt que le Gouvernement accorde à cette question qui est sine qua non pour une démocratie achevée et harmonieuse tout comme pour la consolidation de la paix.

De notre côté, au Ministère de la Jeunesse et de l’Emploi des Jeunes, nous mettons un accent fort sur la promotion du savoir-être citoyen comme une éducation indispensable pour un parcours d’intégration réussie. Outre la mise en place du Conseil National des Jeunes de Guinée dont le processus vous sera présenté au cours de cet atelier, en vue d’une participation effective de la jeunesse de notre pays à la vie publique, la Direction Nationale de la Jeunesse et des Activités Socioéducatives développe plusieurs programmes et dispositifs qui vont dans le sens de la sensibilisation des jeunes guinéens sur les bonnes pratiques sociales respectueuses des droits de l’homme : en matière de genre, d’équité, de responsabilité etc. Aussi, l’Agence Nationale de Volontariat Jeunesse (ANVJ) et l’Agence du Service Civique et d’Action pour le Développement (ASCAD), sont de puissants leviers pour coopter, encadrer et éduquer nos jeunes sur les droits individuels et collectifs, les valeurs civiques et citoyennes. En guise d’illustration frappante, lorsqu’un jeune est enrôlé à l’ASCAD, il reçoit dès le premier jour un livret détaillé et interactif appelé le « Livret du citoyen » qui forme et éclaire sa conscience d’être-citoyen avec des droits et des devoirs.