Dans l’optique d’être plus proche de sa population, le Chef de l’Etat Pr Alpha Condé a instruit chaque ministre de faire le bilan de son département. Depuis cette date, les ministres défilent devant la presse. Ce lundi, 27 mai 2019, c’était le tour de la ministre de la Promotion Féminine et de l’Action Sociale ; Mme Diaby Mariama Sylla d’être en face des journalistes, pour présenter le bilan des activités menées par les cadres de ce département stratégique.
En cette 16ème conférence de presse, Mme Mariama Sylla a commencé par dire que, le département qu’elle dirige est ignoré par la population, à travers le faible budget accordé par ce département, qui a des innombrables défis à relever.
Selon Mariama Sylla, le budget que l’Etat accorde à son département, est inférieur à 1%. « Notre budget est en deçà de 1% du budget national. Je souhaite que l’Etat augmente ce budget pour faire face aux problèmes qui se posent à mon département », a-t-elle indiqué. Avant de préciser que, son département n’est pas représenté à l’intérieur du pays. Selon la ministre, on politise toujours le poste de directeur de l’action sociale, de la promotion féminine et de l’enfance. « Cela doit cessez. Je pense que, nous avons besoin de la compétence. Parce que, maintenant ce n’est plus l’assistanat mais plutôt c’est l’autonomisation des femmes », rappelle Marima Sylla.
D’après la loi de finances initiale 2019, le crédit alloué au ministère de l’action sociale, de la promotion féminine et de l’enfance, se chiffre à plus de 145 milliards contre plus de 85 milliards de francs guinéens, soit une augmentation de près de 60 milliards de nos francs.
Face à la presse, la ministre de l’action sociale, de la promotion féminine et de l’enfance, a vanté les acquis de la troisième République dans le domaine de l’autonomisation des personnes vulnérables, de la lutte contre les inégalités sexistes et les violences basées sur le genre.
Selon Mariama Sylla, si sous la 1ère République, la Guinée avait une orientation socialiste, caractérisée par un système d’assistanat avec la même politique sous la deuxième République, sous Alpha Condé, la politique nationale sociale est caractérisée par l’autonomisation.
Ainsi, dit-elle, de 2011 à 2018, plus de 500 milliards ont été accordés aux femmes sous forme de crédit revolving à travers les institutions de micro finances, en particulier les MUFFA.
Sous la gouvernance Condé, toujours informe Mme Diaby, la Guinée a été réadmise à exporter ses produits aux USA dans le cadre de l’AGOA. « (26) centres d’autonomisation modernes ont été construits et près de 110 femmes et filles ont bénéficié de réinsertion économique », a-t-elle indiqué à la presse.
A propos des violences basées sur le genre, Mariama Sylla a déclaré que plus de 4000 survivantes, ont été intégrées dans 43 centres.
Concernant la loi sur la polygamie, la ministre Mariama Sylla promet de vulgariser cette loi, qui fait assez de bruit dans le pays. Selon Mariama Sylla, cette loi a d’autres avantages. « Il faut s’en féliciter ce projet de code civil. On a mis l’accent seulement sur la monogamie, le régime matriarcal mais, en tant ministère en charge des femmes, il y a d’autres avantage dans ce document. Le droit des femmes sont renforcés aujourd’hui dans le ménage. Lorsque vous divorcé d’une femme, qui n’a pas du travail, vous devez survenir à ses besoins ainsi qu’à ceux des enfants. On ne les abandonne plus. Donc, lorsque vous voulez divorcer, vous devez assurer la subsistance de cette famille que vous abandonnée. D’autres choses, c’est que la guinéenne aujourd’hui, nous pouvons donner notre nationalité à nos maris qui ne sont pas guinéens », explique Mariama Sylla, ministre de l’Action Sociale.
Avec B-Younousa, pour flammeguinee.com
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