Elhjadj Aly Jamal Bangoura et certains cadres de son département ont récemment effectué une mission en Arabie Saoudite. Cette mission avait pour objectif de rencontrer le ministère saoudien en charge du Hadj et Oumoura, pour tirer les leçons sur le pèlerinage passé. Quels sont les infractions qui ont été commisses? Quel est le succès qui a été fait et quelles sont les nouvelles dispositions qui sont prisent ? « Comme cette fois-ci, la TVA n’existait pas mais, les autorités saoudiennes ont exigé 5% de TVA sur tous les frais. C’est-à-dire, le logement, de la restauration, le transport, le service des tantes à Mina et à Arafat etc. Ensuite, tous les services sont informatisés aujourd’hui en Arabie Saoudite », a indiqué Elhaj Aly Jamal Bangoura, Secrétaire Général aux Affaires Religieuses, au cours d’un entretien qu’il a accordé à notre reporter dès son retour de la Mecque.
Selon Aly Jamal Bangoura, c’est pour être au courant de toutes ces dispositions que, la délégation guinéenne, composée du Président de la commission d’appui, le ministre Ansoumane Condé, de l’Ambassadeur, du représentant de l’aviation civile et le chargé du système informatique a effectuée une mission le 11 janvier dernier en Arabie Saoudite. Et arrivée à la Mecque, la délégation guinéenne s’est entretenue avec le ministre saoudien en charge du pèlerinage. Mais, vraiment les autorités saoudiennes ont félicité les autorités guinéennes, pour les efforts déployés pour la réussite du hadj 2017. « Il n’y a aucune observation faite sur la Guinée. Il n’y a pas de reproche contre la Guinée. Cela est une bonne coopération entre la Guinée et l’Arabie Saoudite » a expliqué le ministre saoudien chargé du pèlerinage à son homologue guinéen.
Mais, la délégation guinéenne ne s’est pas limité seulement à cette félicitation qui lui a été fait par les autorités saoudiennes, elle a profité de cette occasion pour exposer les difficultés que les autorités guinéennes traversent dans l’organisation du Hadj. Comme le problème de la compagnie aérienne, qui a toujours fatigué l’organisation du hadj en Guinée. Le problème est que le pays n’a pas d’avion. Alors que, si un pays n’a pas son avion, les pèlerins sont envoyés à 100% par une compagnie de la Mecque. Par exemple, le hadj de 2017, la Guinée avait retenu Turks-Airlines à 1500 dollars par pèlerin. Ça c’est le transport. Mais, eux ils ont dit qu’il faut 2000 et quelques. Les autorités guinéennes ont plaidé, mais ils n’ont pas dépassé 1800 dollars. Mais, cela s’est déroulé quand le secrétariat général des affaires religieuses avait déjà fixé un prix. Alors, qui prendra cet écart en compte? Est-ce c’est les pèlerins qui prendront cet écart ? Est-ce c’est le gouvernement ? Voilà pourquoi, les pèlerins guinéens de 2017 ont accusé un petit retard pour la Mecque.
Selon Aly Jamal Bangoura, il a fallu que le Président de la République s’implique lors de sa visite, au cours de laquelle il a rencontré le prince héritier pour avoir l’autorisation d’atterrissage en Arabie Saoudite. Parce que, dit-il, même si on est d’accord avec Turks-Airlines, Egypte-Airlines, voire n’importe quelle compagnie, si tu n’a pas l’autorisation d’atterrissage avec l’aviation civile saoudienne, ça ne peut pas marcher. « Cela a été le premier point que la délégation guinéenne a soulevé aux autorités saoudiennes. Depuis que le pays est sorti dans la crise de l’épidémie Ebola, le problème de compagnie aérienne a été une obligation mais, cela a fatigué la Guinée alors que, l’islam est dans le corps des guinéens. Ils sont motivés mais, s’il y a trop de conditions, beaucoup seront découragés. Pourtant, ils veulent aller faire le pèlerinage. Mais vraiment, le tarif qui est fixé ne leur permet pas d’effectuer le pèlerinage à la Mecque. C’est de cela que le Secrétaire Général des Affaires Religieuses, Aly Jamal Bangoura et ses compagnons ont saintement expliqué au ministre saoudien en charge du pèlerinage », a précisé Aly Jamal Bangoura.
Après avoir écouté avec attention les explications du Secrétaire Général des Affaires Religieuses, le ministre saoudien en charge du pèlerinage dit, qu’il accepte toutes les doléances faites par la délégation guinéenne mais, en même temps, il a demandé à la délégation guinéenne de se voir avec l’avion civile sur le prix. « Et si, sur le marché, le prix n’est pas raisonnable aux moyens des pèlerins guinéens, il accepte que la Guinée cherche un avion qui n’est pas coûteux ». Voilà en quelque sorte, ce qui s’est passé au ministère du pèlerinage entre les autorités guinéennes et saoudiennes sur l’aviation civile.
Concernant les difficultés que les pèlerins guinéens traversent pendant le hadj à Mina et à Arafat, surtout sur l’espace qui est souvent réservé pour les pèlerins guinéens et le nombre. A ce niveau, Aly Jamal Bangoura dit qu’il y a une différence entre les deux. « L’année dernière par exemple, le nombre des pèlerins étaient supérieur que l’espace qui était réservé. Cela a fallu être une histoire entre les pèlerins. Alors, le ministre Secrétaire Général aux Affaires Religieuses a invité les saoudiens de trouver une solution idoine face à cette situation. Parce que, la Guinée ne veut pas que ces pèlerins souffrent encore cette année à la Mecque », relève Aly Jamal Bangoura à notre reporter. Avant d’inviter les autorités saoudiennes, de le dire les capacités des tantes qui seront prévus pour les pèlerins guinéens, qui doivent effectuer le déplacement pour le pèlerinage de cette année encore. Parce que, nos pèlerins souffrent beaucoup, a fait croire le Secrétaire Général des Affaires Religieuses.
Sur ce point aussi, le ministre saoudien en charge du pèlerinage dit qu’il n’y a pas de problème à ce niveau. Par exemple, indique le Secrétaire Général des Affaires Religieuses, la Guinée avait envoyé à la Mecque 9.000 pèlerins. Dans les 9.000 pèlerins, à cause de manque de moyens, la Guinée n’a pas pu respecter son cota. C’est ce non respect de cota qui fatigue souvent les autorités saoudiennes.
Après le ministère saoudien en charge du pèlerinage, la délégation guinéenne s’est rendue au département chargé des pèlerins africains non arabes. Ici aussi, Aly Jamal Bangoura a échangé avec les autorités de ce département sur le problème de visa, de tantes, de cars transporteurs, de logements à Médine et à la Mecque, de restauration et sur le réseau informatique. « Aujourd’hui, tous les point sont informatisés. Alors, les tantes sont catégories par catégories. Il y a des tantes climatisées. Il y a des tantes qui ne sont pas climatisées. C’est eux qui mettent le tapis et le matelas et, chacun a son prix. C’est le prix de toutes ses catégories qu’ils vous montrent, pour choisir la catégorie conforme à votre moyen ».
En dehors cette avancée remarquable, le Secrétariat Général des Affaires Religieuses compte organiser très bientôt, une journée de réflexion sur le hadj en Guinée, pour tirer les leçons sur le hadj passé et se projeter sur les prochains pèlerinages à venir.
Younoussa Bangoura, pour flammeguinee.com
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