Le 13e rapport « Planète vivante », produit par le WWF tous les deux ans, vient de rendre ses résultats. Ce rapport analyse la santé de la planète et l’impact des activités humaines sur celle-ci par l’évolution des populations d’animaux vertébrés sauvages. En moins de 60 ans, le déclin est spectaculaire.
Ce rapport du World Wildlife Fund indique une perte de 68% de la population mondiale de vertébrés sauvages – poissons, mammifères, amphibiens, oiseaux et reptiles –entre 1970 et 2016.
« En fait, c’est la totalité du vivant qui est touché, que ce soit les micro-organismes que les oiseaux ou les grands mammifères. Ce que l’on peut observer par exemple c’est l’esturgeon en Chine dans le Yangzi qui a vu un déclin de 97% depuis 1970 en raison essentiellement du nombre de barrages dressés sur le fleuve pour l’hydroélectricité », explique Véronique Andrieux, directrice du WWF France.
Or, ce déclin spectaculaire est dû aux activités humaines. « Nous savons que c’est l’agriculture industrielle qui est responsable de 80% de la déforestation globale, qui est responsable aussi de près de 30% des émissions globales de gaz à effet de serre ou encore de l’utilisation de 70% d’eau douce, poursuit Véronique Andrieux. C’est vraiment le modèle de production et de consommation alimentaire qui est en jeu, donc les principaux leviers passent nécessairement par une transformation en profondeur du modèle agricole vers une production alimentaire plus durable. »
Sans oublier de renforcer la conservation en mettant les communautés locales au cœur de la protection de la nature.