En Iran, arrêté en octobre dernier, l’opposant Rouhollah Zam a été condamné à mort ce mardi 30 juin. Réfugié en France jusqu’à sa mystérieuse disparition puis réapparition à Téhéran, il animait une plateforme d’information critique de la République islamique. Il a notamment été accusé « d’espionnage au profit du renseignement français ».
Rouhollah Zam avait reçu le statut de réfugié en France. Le ressortissant iranien était installé avec sa famille à Montauban, dans le sud du pays. Il animait sur Telegram une chaîne baptisée Amadnews. Ce fil suivi par 1,4 million d’abonnés a fini par être fermé par la plateforme cryptée à la demande de Téhéran. L’Iran accusait Amadnews d’inciter à la violence, notamment au moment où des manifestations ont éclaté dans le pays en 2017-2018.
En octobre dernier, Rouhollah Zam prend un avion pour l’Irak et ne donne plus de nouvelles, jusqu’à ce que l’Iran annonce son arrestation au cours d’une opération dont aucun détail n’est divulgué.
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En février, des images officielles montrent l’homme de 41 ans en tenue bleue de prisonnier à l’ouverture de son procès à huis-clos. Il est jugé entre autres pour « délits contre la sécurité intérieure et extérieure du pays », « espionnage au profit du service de renseignement français » et insulte « au caractère sacré de l’islam ».
« Le tribunal a considéré que les 13 chefs d’accusation équivalaient au chef d’accusation « corruption sur terre » et a donc prononcé la peine de mort », a indiqué le porte-parole Gholamhossein Esmaïli, selon le site officiel Mizan Online. « Corruption sur terre » est l’une des charges les plus graves prévues par le code pénal iranien. L’opposant iranien a été condamné à mort ce mardi. Il peut en théorie faire appel devant la Cour suprême.