Mamadou Maladho Diallo, c’est le responsable de l’ONG Partenariat des Jeunes pour le Développement Durable (PJDD) de 32 hectares d’anacardiers brûlés de façon criminelle  le lundi dernier à Bawa, dans la Préfecture de Dubréka. Voyant ses dix ans d’investissement partie en cendre, la victime est de nos jours dans l’angoisse totale, il demande la justice de faire la lumière sur ce drame. Au même moment, il remercie tous ceux de près ou loin qui ont compati à leur douleur. Il l’a dit au cours d’un entretien qu’il a accordé à une radio privée de la place ce jeudi, 30 Février 2020.

Mamadou Maladho Diallo, responsable de l’ONG Partenariat de Jeunes pour le Développement Durable, explique  ceci aux animateurs de l’émission ‘’Africa 2015’’ de la radio privée ‘’La Nostalgie Guinée FM’’ :  « Effectivement, c’est plus dix ans  que nous sommes en train d’exploiter cette plantation, qui est parti en cendre  et en feu comme ça.  C’est triste  et c’est regrettable de voir une coopérative agropastorale, qui porte le nom  d’un projet qu’on appelle ‘’Espoir des Jeunes’’, qui est à la fois un centre de production animal, végétal mais aussi, un centre de vulgarisation de technique agricole. Depuis 2016, on exploite cette plantation, avec tous ce que nous traversons comme difficultés, de sensibiliser des jeunes de participer à la réinsertion et intégration des jeunes, notamment les jeunes migrants retournés. Nous avons eu un partenariat avec l’OIM qui a eu confiance de ce que nous sommes en train de faire. Nous avons d’un collège d’ingénieurs qui est là, qui forme sur les itinéraires techniques à ces  jeunes et tous ceux qui veulent entreprendre dans le secteur agricole. Donc, c’est ce qui est mis en feu, des champs d’anacardes qui sont partis comme ça, toute une vie. Parce qu’on ne peut plus comptabiliser ce qui a été investi, en transport, en investissement humain, physique, des années dans la beurre qui sont parties en feu comme ça ».

Concernant l’origine de ce feu, dont beaucoups estiment qu’il est criminel, selon Mamadou Maladho Diallo, quand vous disposez d’un champ, une plantation agricole, vous n’avez qu’à faire un parafé et nous avons fait un parafé de dix mètres, qui ceinture tous le domaine. Et, mieux que ça, dit-il, avant mon départ pour Londre, le 17 … ils ont mis le feu mais, on a pu l’éteindre.

« Mais, chaque mois, nous organisons des bouckams entreprenariat agricole, beaucoup de jeunes étaient en formation, ils ont pu maitriser le feu et, nous avons continué à sécuriser la plantation jusqu’au niveau de la route. Donc, on était en sécurité. Et contre toute attente, c’est un feu qui rentre comme ça. Donc, comprenez, c’est intentionné, c’est criminel ; ça ne peut venir que des gens mal intentionnés. Pourquoi ils l’ont fait ? C’est pourquoi, nous demandons la justice de faire son travail, faire la lumière sur ce drame. Imaginez, à partir du mois de février, c’est tous le village qui viennent ramasser  des noix d’acajous…. », regrette Mamadou Maladho Diallo, très angoissé,  tout en précisant que, c’est énormément de jeunes qui seront dans le chômage, après l’incendie de sa plantation.

« C’est énormément de jeunes qui seront affectés. Quand vous prenez les migrants, environ c’est 32 jeunes qui sont là-bas, qui font de l’agriculture, de l’élevage. Chaque mois, nous organisons une formation. Aujourd’hui, on ne peut pas imaginer la dépense qui a été effectuée ; la prise en charge  de façon nutritionnelle, sanitaire, ces anacardes qui sont entretenus, le nettoyage,  c’est des milliards qui sont perdus. C’est une grande perte non seulement pour nous, pour cette localité, pour cette famille mais aussi, pour tous ceux qui veulent se lancer dans le secteur agricole… », a indiqué  Mamadou Maladho Diallo, responsable des 32 hectares partis en fumée le lundi dernier à Bawa, dans la Préfecture de Dubréka.

Avec Younoussa Bangoura, pour flammeguinee.com

Tél : 628 98 46 60