De nos jours, les forêts guinéennes sont menacées par les coupes abusives de bois, notamment en Guinée Forestière. C’est le cas des forêts classées de Siama et de Guécké. Aujourd’hui, ces deux forêts classées patrimoines mondiales de l’Unesco sont menacées par la société Forêt Forte, qui a signé en 2012, une convention avec le gouvernement guinéen. Au cours d’un entretien qu’il a accordé à notre reporter ce mercredi, 18 Janvier 2018 à Conakry, le chargé de communication du ‘’Collectif Ne Touche Pas à ma Forêt’’; un organisme qui œuvre pour la préservation des acquis des forêts de Siama et de Guécké, classées depuis 1940 patrimoines mondiales de l’UNESCO, Dr Honivogui a dénoncé cette décision des autorités guinéennes. En même temps, il n’a pas manqué d’inviter les autorités guinéennes de démissionner au COP21 jusqu’au COP23. Parce que, selon lui, il est inutile de participé des conférences internationales sur l’environnement, ratifié des conventions et venir faire le contraire dans son pays.C’est pourquoi, dit-il, ce collectif dénommé ne touche pas à ma forêt a été mis en place, pour lutter contre la dégradation des forêts de Siama à Macenta et de Guécké. Et, nous invitons le Président de la République, Pr Alpha Condé de résilier ce contrat avec la société forêt forte, a indiqué Dr Mamadi Honivogui, au micro de notre reporter.
Pourtant, depuis 2002, une convention d’exploitation de ses forêts a été signée entre le gouvernement guinéen et la société Forêt Forte, qui sous-traite aujourd’hui avec une société internationale (chinoise), qui exploite de façon irrationnelle ce patrimoine.
Face à cette situation, l’ONG le ’Collectif Ne Touche Pas à ma Forêt’’ a adressé un mémorandum aux institutions internationales et nationales, aux ONG ; à toutes les personnes conscientes de ce phénomène, parce que des explorations montrent que, ce n’est pas seulement pour la Guinée, mais il y a des parties qui protestent jusqu’aux Etats Unis voire en Allemagne contre cette exploitation irrationnelle des forêts de Siama et de Guécké. « Donc, nous lançons un appel solennel à ce que l’Afrique met fin à la désertification. Chaque année, en mois de juin, on fait la fête contre la dégradation de l’environnement, mais personne ne fait le reboisement. Si chaque habitant plantait un arbre ce jour-là, cela aurait suffi pour la préservation de notre écosystème. Mais très malheureusement, on mobilise des fonds, on bouffe et on quitte. Je le dis c’est inconscient de la part de nos dirigeants. Donc, nous attirons l’attention que le réchauffement climatique chez les autres, ils ont des moyens mais si en Afrique, principalement en Guinée, on n’a pas les moyens, cela va couter de la quinine à la génération futur. Sur ce, je dirai au gouvernement guinéen, d’entreprendre des actions qui vont dans le bien-être du peuple. Si le peuple a commencé de réagir, c’est de résilier le contrat avec la société forêt forte. Et je vais plus loin pour dire que, si 20 milliards de la Chine, c’est pour venir nous imposer des projets de tels, nous ne sommes pas partant. Nous invitons le peuple de Guinée, sans distinction d’ethnie, de religion et de race, de rester solidaire pour maintenir nos acquis. Sékou Touré est passé, il a tout fait mais il n’a jamais détruit son environnement ; il avait fait tant d’usines que nous avons ses données en main. Il n’a jamais détruit la nature, des biens, il a lassé le mont Nimba intact, le mont Simandou qu’on n’est en train de détruire il a laissé intact. Nous nous voulons qu’on exploite ces forêts de façon rationnelle, conservatrice. Pour le moment, tout ce qui va à l’encontre de ça, nous utilisons de voie de Mahatma Gandy pour dire non à la violence jusqu’à un moment. S’il n’y aura pas une issue favorable, nous allons monter en échelons dans les jours à venir. Nous voulons que, ce message tombe dans les bonnes oreilles et que, tout le monde comprenne que, non à la déforestation des forêts classées de Siama et de Guécké… », a déclaré Dr Honivogui.
Et d’ajouter que : « Si cette forêt était bien exploité, on peut en faire des lieux touristiques, sans détruire. Parce que, cette forêt est regorgé de plus de 1 200 et quelques espèces végétales et plus 675 espèces animales. C’est des données qui sont fondées. On pouvait aménager cette forêt en parc, comme ce qui se passe dans d’autres pays, avant de visiter des gens paient. C’est une forme d’exploitation rationnelle. Mais, je ne suis pas surpris que les gens disent que, pour couper un arbre par hectare ou bien on va envoyer des hélicoptères, quand on coupe l’arbre on le soulève pour l’enlever, nous ne soutenons des arguments pareilles, ni aujourd’hui, ni après-demain. D’ailleurs, nous condamnons avec la dernière énergie ».
Avant de rappeler qu’en 2015, après que le Président de la République, Pr Alpha Condé ait signé cette convention, cette destruction massive des forêts de Siama et de Guécké a couté le poste à Christine Sagnon ; elle était venue à Macenta pour une sensibilisation mais, très malheureusement, la réaction de la population était vive. « Elle s’est finalement retourné à Conakry, ça lui a couté son poste », rappel Dr Honivogui, au terme de son intervention.
Younoussa Bangoura, pour flammeguinee.com
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