Depuis quelques jours, la République de Guinée est plongée dans une crise post-électorale sans précédente. L’opposition multiplie dans les villes de l’intérieur du pays et les cinq communes de Conakry, des manifestations de contestations des résultats issus du scrutin du 04 février 2018. Aujourd’hui, le bilan de ses contestations fait état de 7 morts et des dégâts matériels importants enregistré par-ci et là. Seulement dans la journée du mardi, 5 personnes ont été brûlées vives dans une maison à Kalinko, dans la préfecture de Dinguiraye ; suivi des arrestations. Ce jeudi, le domicile du Chef de file de l’opposition Elhadj Cellou Dalein Diallo a été attaqué par des loubards.

Face à cette situation, notre reporter a rencontré un des acteurs de la classe politique guinéenne, Boubacar Siddighy Diallo, Président de l’Union pour un Mouvement Populaire (UMP) qui, au cours de l’entretien, a, sans langue de bois, condamné avec la dernière énergie cet état de fait, mais aussi Boubacar Siddighy Diallo, a indiqué que toutes ces violences post-électorales dans lesquelles la Guinée est  plongée sont imputables à la faiblesse de la sécurité.

Selon le Président de l’UMP, la sécurité n’existe pas. « Aujourd’hui, presque beaucoup de villes sont en train de brûler dans le pays. Simplement, parce qu’on doute de la sincérité de la CENI et chacun veille à ces résultats ;  les autres veulent  les altérés, les uns veulent les protéger  et la sécurité n’existe pas. Donc, on a pompé des milliards pour la sécurité  et les gens sont en train d’être tué. Où sont partis des milliards qui sont dépensés ?  Si c’est les  forces de la gendarmerie qui doivent sécuriser le processus, alors pourquoi on brûle des villages entiers ? Pendant combien de jours  ces combats continuent et, ni le ministre de la sécurité, ni le ministre de la défense, ni les responsables de la police, ni de la gendarmerie n’ont pu maintenir le calme dans la cité. C’est comme si, on était dans un Etat de non droit. Il y a beaucoup de problèmes au tour desquels qu’on va faire la synthèse et si, nous devons aller à des instances judiciaires, je pense que l’hiérarchie de la gendarmerie, celle de la police doivent répondre de leurs actes. Toutes ces crimes sont imputables à la défaillance de la sécurité », déclare Boubacar Siddighy Diallo, Président de l’Union pour un Mouvement Populaire (UMP). En même temps, il  demande aux militants et sympathisants de l’opposition d’être vigilent, d’observer et continuer à protéger leurs soufrages. Selon Boubacar Siddighy Diallo, pour rien au monde, ils doivent quitter les lieux où ils sont affectés pour sécuriser le processus. « L’armée, la gendarmerie, la police ne peuvent aucune sécurité pour les citoyens. Chacun doit se sécuriser », ajoute-t-il.

Avant d’inviter le Président de la République de prendre sa responsabilité : « Parce qu’il a confié la sécurité à un commandement qui a des défaillances ; il y a eu des morts, des dégâts matériels énormes ; il a un ministre de la sécurité qui n’a pas prit des mesures nécessaires pour éviter ces violences. Donc, tous son système de sécurité a été défaillant. Aujourd’hui, près de dix guinéens ont perdu la vie. Il y a des centaines de famille qui vivent actuellement dehors. Pendant que je vous parle, il y a des familles qui sont enterré dans les brousses, parce qu’elles n’osent pas de revenir ; il y a des persécutions.  Alors, je pense qu’il est du devoir du Président de la République de mettre fin à ça et prendre toutes mesures nécessaires. A l’heure qu’il est, il devait décréter l’Etat d’Urgence dans les contrés où il y a eu des actes de vandalisme, qui dépasse l’entendement de la gendarmerie et de la police…».

B-Younoussa, pour flammeguinee.com

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