Le procès du massacre du 28 septembre 2009 au stade du même nom à Conakry se tiendra désormais dans l’enceinte de la cour d’appel de Conakry. 20 milliards de francs guinéens sont déjà débloqués par l’Etat guinéen pour débuter les travaux. C’est l’annonce faite par le ministre par intérim de la Justice Mamadou Lamine Fofana, au sortir d’une rencontre, mercredi, avec le comité de pilotage chargé du dossier du massacre du 28 septembre 2009.
Au cours de cette première prise de contact avec le comité de pilotage, le ministre Fofana a rappelé que cette rencontre a pour but de réaffirmer la volonté politique du président de la république et de son gouvernement de voir ce procès se tenir dans les temps à venir.
Selon le ministre de la justice, ce procès du 28 septembre 2009 est un défi pour la Guinée : « également un miroir pour faire connaitre les nouvelles réformes engagées dans le secteur judiciaire ».
Parlant du lieu retenu pour la tenue de ce procès, le ministre Fofana d’expliquer : » la proposition du cinéma liberté a été abandonnée. La rénovation coûtait pratiquement le prix d’un bâtiment neuf, et on a opté pour tenir le procès dans l’enceinte de la cour d’appel de Conakry, d’où la salle d’audience sera édifiée dans les jours à venir ».
Sur les 78 milliards de francs guinéens retenus par le comité de pilotage comme budget total pour la tenue de ce procès, le ministre a rassuré en ces termes : « le gouvernement guinéen a débloqué déjà 20 milliards qui sont disponibles. Et avec lesquels on va démarrer les travaux d’édification de ce bâtiment. Et le budget à venir va prendre le reste en compte. Il n’y a aucun problème de financement, nous avons l’assurance des Nations-Unies, des Etats-Unis, l’Union Européenne, la France de nous accompagner au plan financier ».
S’agissant du retard accusé dans la fixation de la date du procès, le représentant résident par intérim du PNUD Eloi Kodjo 4, de préciser : « nous n’avons pas convenu une date parce que c’est un procès qui représente une certaine sensibilité et une délicatesse pour laquelle nous avons besoin d’assurer encore un tant soit peu du renforcement de capacité de l’ensemble du dispositif qui va accompagner effectivement la mise en œuvre de ce procès ».
Le 28 septembre 2009, à l’appel des forces vives de la nation, une manifestation contre une éventuelle candidature de l’ex-capitaine Moussa Dadis Camara, alors chef de la junte, a été réprimée dans le sang au stade de Conakry. Bilan : au moins 150 morts selon l’ONU, des blessés et de nombreuses femmes violées.
Source mediaguinee.org