Depuis que le prédicateur saoudien a été assassiné le 16 janvier dernier à Kantédougoubalandou, un district de la sous-préfecture de Dialakoro, dans la préfecture de Mandiana, une crise diplomatique sans précédente s’est installée entre les autorités saoudiennes avec leurs homologues guinéennes qui, ont mis aux arrêts le ou les présumés acteurs de cet acte ignoble sur le sol guinéen. Après ce meurt, les autorités sont en train de mettre des bouchés doubles pour trouver une solution à cette crise. Pour le moment, les autorités sont sur le choc ; ils s’abstiennent à toutes explications relatives à cet assassinat.

Du côté guinée, le contrôleur général de la police, Boubacar Kassé a animé un point de presse ce vendredi, 19 janvier 2018, pour donner aux deux peuples la circonstance dans laquelle le saoudien d’Abdoul Aziz Bensaleh Attouway Djiry a été assassiné à Mandiana. Selon Boubacar Kassé, « une délégation de cinq prédicateurs dont deux saoudiens et trois guinéens se sont rendus dans cette localité sur invitation de certains jeunes de Siguiri. Ils sont venus donc derrière le fleuve. Ils ont laissé leur véhicule pour emprunter des motos enfin de se rendre à Kantédoubalandou pour y procéder à des prêches en faveur de l’islam. Aux termes de leur prêche, le responsable des prédicateurs de Siguiri ayant senti les menaces a voulu faire rapidement évacuer un des prédicateurs saoudiens du nom d’Abdoul Aziz Bensaleh Attouway Djiry, enseignant prédicateur. A cet effet, il a réquisitionné un conducteur, un taxi moto pour ramener le Saoudien de l’autre côté de la rive où est garée leur voiture. Au retour, les individus supposés être des chasseurs mécontents de leur présence dans leur localité se sont lancés à leur poursuite. Et c’est en ce moment que l’un des poursuivants avec l’aide d’un fusil de chasse a eu à tirer en direction de la moto. Le Saoudien Abdoul Aziz Bensaleh Attouway Djiry a reçu une balle au dos, ce qui lui a été fatal, il a succombé de ses blessures. De même, le conducteur de taximoto a été atteint par balles aussi mais il a été vite récupéré, transporté à l’hôpital de la société pour recevoir des soins (…).   C’est au cours d’une réunion entre les responsables de la localité et le préfet de Mandiana que le nommé Nana Balla Kanté, un des responsables du quartier Kantédougoubalandou a reçu un coup de poignard le lieu même de la réunion de la part du nommé Daouda Kourouma, cultivateur de son état, résident à Mandiana. Après cet acte, la mort s’en est suivie et Nana Balla Kanté a succombé de ses blessures. Daouda Kourouma fut, séance tenante mis en état d’arrestation et conduit à la gendarmerie territoriale de Mandiana. Les enquêtes ont été ouvertes pour rechercher le présumé auteur de l’assassinat du prédicateur saoudien. Le reste des membres de l’équipe sont sains et saufs et pris en charge dans le cadre de la sécurité. Mais, les raisons de cet acte crapuleux ne sont pas encore élucidées au niveau du service de sécurité et les enquêtes vont pouvoir déterminer très bientôt le mobile réel de cet assassinat ».

Quant au gouverneur de Kankan Mohamed Garé, lui, a condamné le non-respect par ce groupe de prédicateurs du contenu de l’ordre de mission qui leur a été délivré par le secrétariat général des affaires religieuses. Selon le gouverneur, « Ce qui est aussi regrettable qu’il faut dire ici c’est que ceux qui sont venus en mission à Kantédougoubalandou, ils étaient porteurs d’un ordre de mission délivré par le Secrétariat Général des Affaires Religieuses à Conakry. Et l’ordre de mission indiquait qu’ils se rendaient à Siguiri mais nous ne savons pas encore les raisons qui ont amené ces missionnaires à se rendre dans la préfecture de Mandiana, plus précisément à Kantédougoubalandou. Mieux, le préfet donc les autorités de Mandiana aussi n’étaient pas informées de leur présence sur le territoire de Mandiana ».
Ce qui est aussi regrettable qu’il faut dire ici c’est que ceux qui sont venus en mission à Kantédougoubalandou, ils étaient porteurs d’un ordre de mission délivré par le Secrétariat Général des Affaires Religieuses à Conakry. Et l’ordre de mission indiquait qu’ils se rendaient à Siguiri mais nous ne savons encore les raisons qui ont amené ces missionnaires à se rendre dans la préfecture de Mandiana, plus précisément à Kantédougoubalandou. Mieux, le préfet donc les autorités de Mandiana aussi n’étaient pas informées de leur présence sur le territoire de Mandiana ».

 

Thierno Younoussa, pour flammeguinee.com

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