Heureusement que le joueur de Liverpool avait déjà mis en orbite son équipe dès la 16e minute en ouvrant le score. Après un début de match très tactique et durci par le défi physique imposé d’entrée par les Cranes, les Sénégalais se sont mis devant sur leur première action construite. Sur une récupération rapide de Henri Saivet, le ballon parvient à Mbaye Niang qui lance aussitôt Sadio Mané dans la profondeur. L’attaquant s’en va remporter son duel avec Denis Onyango d’un tir croisé du gauche.
Ce but n’aura pas le mérite de lancer une rencontre toujours fermée avec peu d’occasions, même si le Sénégal donne l’impression de pouvoir faire la différence à tout moment.
L’Ouganda a du mal à placer ses attaques et ses intentions de contres sont vite annihilées par le repli des attaquants et des milieux adverses. La solution vient sur coups de pieds arrêtés, comme sur cette tête de Faruk Miya (30e) sur corner, qui fait frissonner la défense sénégalaise. C’est également sur coup franc que le même Miya tente de trouver le second poteau de Gomis sans réussite (42e).
En début de deuxième période, quand l’équipe de Sébastien Desabre s’est mise à jouer, elle a été intéressante et a fait courir les Sénégalais. Abdu Lumala a enfin décidé de provoquer dans son couloir et a fait reculer Youssouf Sabaly et la défense des Lions. Les dix premières minutes de la seconde période coïncident avec le temps fort des Cranes, mais la révolte est vite interrompue par Sadio Mané, qui obtient un penalty sur une faute d’Onyango. Le gardien des Cranes, déjà averti, échappe au carton rouge. La suite, on la connaît. Ce fait de jeu aura le mérite de laisser en vie des Ougandais et de crisper des Lions qui vont trembler jusqu’au bout.
L’essentiel est fait avec cette courte mais précieuse victoire, la première dans un match à élimination directe depuis la CAN 2006 et un succès en quart de finale face à la Guinée (3-2). Le Sénégal poursuit son aventure. Prochain adversaire : ce fameux Bénin.