Des éducateurs brimés, exploités, sans contrats, ni salaires vivent dans la misère.  La mise en activité du centre technique de Nongo fut un ouf de soulagement pour les acteurs du football guinéen. Ce, après plusieurs années de balbutiement dans la finition d’un ouvrage offert par le projet GOAL de la FIFA. Il revient aux Guinéens de viabiliser ce centre technique en l’entretenant comme il se doit. Mais, très malheureusement, à côté des réalités de façade qui accueillent le visiteur dans ce centre, au travers le charme artificiel que dégagent les bâtiments, d’autres réalités connues de tous, se trouvent enfouies dans les dédales du centre technique  » Joseph Blater  ». Cependant, faut-il comprendre que l’une des réalités très importantes à mettre sur la place publique est celle liée au traitement inhumain, comme au temps colonial, infligé aux entraîneurs ou éducateurs des jeunes. Traitement révoltant qui mérite d’être dénoncé. Des pères de famille qui n’ont d’autres sources de revenus que le métier d’entraîneur sont privés de salaire et/ou de primes depuis plusieurs mois. Selon une source très bien informée, au-delà de l’aspect pécuniaire auquel ces éducateurs sont confrontés, ils sont, aussi, soumis à un régime de travail excessif et inimaginable. Ils arrivent au service à 6h du matin et quittent à 19h. Assimilable à l’esclavage. Et tenez –vous bien, le tout à leurs frais, rajoute, la source. C’est dans ces conditions inacceptables qu’ils livrent leur connaissance à des gamins dont l’âge varie entre 11 et 14 ans, sélectionnés dans les différentes préfectures suite aux tests organisés par la Direction Technique Nationale, dirigée par le seul ballo d’or guinéen Souleymane Chérif. Pourtant, ces éducateurs, au nombre de quatre, ont été retenus, parmi tant d’autres, suite à un stage pratique auquel ils ont été soumis. Grâce à l’expertise de la direction technique nationale. Ainsi, ils ont aussitôt pris fonction depuis le mois de décembre 2019. À ce jour, la DTN dont relève ces éducateurs, semble-t-il, a joué sa partition. Selon, toujours, la source, la DTN a déposé, depuis janvier 2020, les dossiers des 4 éducateurs à la Fédération Guinéenne de football pour établir un contrat de travail, comme prévu. . Mais, contre toute attente, ces dossiers sont classés sans une suite favorable pour le moment. Tandis que les éducateurs continuent de ployer sous la misère noire qu’ils vivent actuellement. Précarité quand tu nous tiens ! Entre espoirs et fausses promesses venant du sommet de la Féguifoot, nos éducateurs essaient de survivre avec un rythme de travail qu’on ne voit nulle part dans le monde. Puisque cette situation n’honore pas la fédération Guinéenne de football, le mieux c’est de rétablir ces éducateurs dans leurs droits en payant leurs arriérés de salaires. Car, personne ne se nourrit de vent..

A suivre !

Fils Toma