C’est devenu une coutume en Guinée, chaque ramadan, le prix du poisson connaît une augmentation exorbitante sur les différents marchés du pays.

Une situation très difficile pour beaucoup de ménages, qui ne peuvent se procurer de cette denrée riche en protéine.

Ce jeudi 30 mars 2023, la plupart de ces femmes que nous avons interrogées dans les marchés, pointent du doigt les mareyeuses de Kenien. C’est le cas de M’mah Soumah au marché de Cosa dans la commune de Ratoma.

Les cartons de poissons sont devenus très coûteux actuellement et c’est ce qui explique la cherté du prix du poisson. Nous, c’est au frigo du marché Kenien que nous nous ravitaillons, mais les femmes qui s’y trouvent nous vendent un carton de poissons à 500.000 GNF voire même à 750.000 GNF. Parfois, quand nous ouvrons ces cartons, nous trouvons que les poissons sont trop petits, cela nous complique souvent la tâche dans la vente », s’est-elle lamentée

Pour cette autre vendeuse au même endroit, les instructions données par les autorités concernant le poisson n’ont pas encore porté fruits. Faisant tout avec le peu qu’elle gagne, cette femme se dit très confuse.

« On se lance dans le commerce pour pouvoir subvenir à certains de nos besoins, mais si cela est impossible ce n’est pas la peine de vendre. Les autorités ont interdit l’exportation du poisson, mais jusqu’à présent c’est cher et à cause de cela peu de gens achètent actuellement. Nous sommes vraiment très confuses, en tant que mères de familles qui doivent prendre soin leurs enfants avec le peu qu’elles gagnent », a dit Bountouraby Camara

Il y a bel et bien de poissons en Guinée, mais les réalités sur le terrain sont autre chose. A fait savoir Mariame Bérété, vendeuse au marché de Bonfi.

« Franchement, nous ne somme pas en manque de poisson, mais comme le disaient mes sœurs c’est le prix qui fait défaut. Actuellement, assez de personnes ne pèchent pas à cause du contrôle des bateaux. Aussi chez les grossistes les cartons de poissons coûtent extrêmement chers et varient selon la qualité. Donc, toutes ces réalités ainsi que d’autres font que cette denrée est devenue très coûteuse », a-t-elle expliqué.

Abonnée au port de Bonfi, Aminata Sylla affirme que tous les endroits se valent.

« Moi, c’est au port de Bonfi je prends du poisson, je vous dis c’est la même réalité », a-t-elle relaté.

A ajouter que tout comme le poisson, l’augmentation du prix des produits alimentaires en ce mois de pénitence se trouve sur toutes les lèvres.