Les travaux de la 4ème édition du Forum de l’Entrepreneuriat et du Leadership Féminin (FODELF) sont démarrés ce vendredi, 20 juin 2025 à Conakry.
Placé sous le thème « Femmes, actrices clés de l’économie bleue : briser les barrières et créer des opportunités », cet événement a rassemblé de nombreuses personnalités, dont des femmes actrices du secteur de la pêche et d’autres activités génératrices de revenus, des représentants gouvernementaux et des partenaires.
La cérémonie d’ouverture a été présidé par la conseillère de la ministre de la pêche et de l’économie maritime, Rabiatou Diaby.
Ainsi, dans son discours de bienvenue, la coordinatrice du FODELF, Maciré Touré a fait savoir ses invités que, le présent forum se veut un espace d’idées, d’action et d’impact, axé sur la valorisation des femmes.
« Cette année, nous avons choisi de mettre en lumière l’économie maritime, et plus spécifiquement les femmes du secteur de la pêche. Ce secteur, souvent perçu comme masculin, est en réalité porté, nourri et soutenu par les femmes qui « nettoient, transforment, transportent, vendent et gèrent. » a-t-elle déclaré.
Les mareyeuses présentes à la cérémonie ont vivement interpellé les autorités pour l’amélioration de leurs conditions de travail.
En réponse, la conseillère de la ministre de la Pêche et de l’Économie Maritime, Rabiatou Diaby a rappelé le rôle fondamental de ce secteur pour l’économie guinéenne. Un secteur qui, selon elle, assure la subsistance de près de 300 000 Guinéens, contribue à la sécurité alimentaire, à l’emploi et à l’équilibre social des communautés côtières, tout en étant une source de revenus précieuse pour de nombreuses familles. Elle a insisté sur le fait que « ce sont les femmes qui, discrètement mais puissamment, assurent la vitalité du secteur. » À travers le mareyage dit-elle, la transformation artisanale, le transport et la commercialisation, elles occupent l’essentiel de la chaîne de valeur post-capture, rendant impossible la disponibilité, l’accessibilité et la distribution structurée du poisson sans leur contribution.
C’est conscient de cette réalité que le département de tutelle a initié des réformes majeures pour améliorer les conditions de travail des femmes et leur ouvrir de nouvelles perspectives économiques. Ces actions sont entre autres : la réhabilitation des débarcadères, la construction de halles de vente sécurisées, la mise à disposition d’entrepôts frigorifiques d’une capacité de 250 tonnes chacun, et un soutien accru à la structuration des groupements féminins.
Selon Rabiatou Diaby, le plan stratégique de développement halieutique 2023-2027 intègre pleinement l’égalité de genre, avec des engagements précis visant à renforcer la participation féminine dans la gouvernance locale des pêches, à soutenir les coopératives dirigées par des femmes et à garantir leur accès aux intrants, au foncier, aux crédits et à la formation.
Pour la conseillère, le ministère a affirmé sa volonté de poursuivre ses efforts en faveur de l’autonomisation économique des femmes dans l’économie bleue. Cela se fera à travers la diversification des activités génératrices de revenus, la valorisation des produits halieutiques, et l’accompagnement des femmes dans l’aquaculture, les services logistiques, la conservation et la transformation moderne. cela, pour faire des femmes non seulement des actrices économiques, mais de véritables cheffes de file dans la transformation du secteur.
Avec Younoussa Bangoura, pour flammeguinee.com
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