A l’heure qu’il fait, les jours de Kèlèfa Salla sont comptés à la tête de la Cour Constitutionnelle avec le pouvoir d’Alpha Condé. Le pouvoir en place est en train de domestiquer toutes les institutions de la République. C’est le constat que le Président de l’Organisation Guinéenne des Droits de l’Homme OGDH, Elhadj Hamidou Malal Barry vient de faire à travers une conférence de presse qu’il a animée ce lundi, 17 Septembre 2018 à Conakry, pour donner sa position face à la crise que la Cour Constitution.

« Lorsqu’un crime ou délit est commis par un membre de la Cour Constitution, de la Cour Suprême, de la Cour des Comptes ou un magistrat de la Cour d’Appel, celui-ci est poursuivi conformément aux dispositions des articles 102, alinéa 3 et v115 alinéa 2 de la constitution. En cas de poursuite, les fonctions de poursuite et d’instruction sont exercées par le Procureur Général près la cour suprême et le Président de la chambre pénale de la cour suprême  ou par un autre Président de la chambre. En matière criminelle, la chambre pénale prononce la mise en accusation et renvoie l’affaire devant les chambres réunies ».

Voilà les choses sur lesquelles,  l’OGDH ne peut se taire, indique le Président de l’OGDH à la presse, tout en faisant allusion ici au dossier de la Cour Constitutionnelle où l’institution est en train de traverser aujourd’hui une crise sans précédente.

« Voilà pourquoi, nous avons fait appel pour qu’encore une fois,  vous nous aidiez à relayer nos préoccupations afin que, les opinions nationales et internationales sachent  ce qui se passe en Guinée. Nous constatons  qu’il y a un phénomène  de domestication  des institutions. Il ne s’agit pas simplement de la Cour Constitutionnelle, beaucoup d’institutions  sont captives  et n’arrivent pas à jouer effectivement le rôle  qui leur a assigné par la Constitution.  Et ça, c’est vraiment dommage. Donc, ce que j’avais à vous dire en matière de cette conférence de presse….», indique Elhad Hamidou Barry, Président de l’OGDH.

Pour bon nombre de guinéens, qui observent cette actualité à la lettre, estime que la façon dont Bakary Fofana de la CENI est parti, c’est la même chose que Kèlèfa Sall partira.

Avec Ibrahima Tampa, pour flammeguinee.com

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