Depuis quelques mois maintenant, la population guinéenne  en générale vie dans une crise économique, suite à l’augmentation du prix du carburant. Dans la préfecture de Coyah, des citoyens en particulier des enseignants des écoles de cette localité exposent leur mécontentement par rapport à ce calvaire, qui se manifeste à quelques semaines seulement avant l’ouverture des classes, prévue le 15 septembre prochaine.

Interroger par notre reporter ce dimanche,  19 Aout  2018, certains enseignants ont exprimé leur désaccord face à cette augmentation le prix du litre du carburant  à 10.000 francs guinéens.  C’est le cas de   Mohamed Cherif Bangoura, enseignant dans une école située à quelques kilomètres de la ville  de Coyah.  «  Avec cette ouverture des classes, cette augmentation est anormale, parce que, le baril n’est pas à l’international. C’est la décision du gouvernement guinéen ; une façon de mettre le pays en danger parce que,  j’ai appris qu’il ya eu des morts. Depuis pendant la grève.  Je  n’ai jamais vu Alpha Conde à la télévision ou le Premier  ministre s’exprimer sur cette situation. Ce qui veut dire que,  la population n’est pas considérée dans ce pays. Moi, je paye chaque jour 10.000 francs guinéens  allé et retour de mon service. Donc, c’est vraiment difficile pour nous, il doit nous aider au moins »

Pour cet autre enseignant, Aboubacar Touré, pense aussi que cette crise est anormale pour un Etat comme la Guinée, surtout avec toute sa richesse : «  la population souffre, c’est pourquoi les syndicalistes se battaient pour qu’il y ait  une baisse du prix,  vendre l’essence à 10 mille n’est pas acceptable, surtout pour nous les encadreurs. Je trouve ça vraiment un problème. Un Etat qui est en difficulté, sur le plan du développement, au lieu de commencer par le secteur primaire, nous avons toujours commencé par le secteur tertiaire, ce qui fait que nous n’arrivons pas à nous en sortir. C’est une chose qui n’est pas bonne pour la population, aujourd’hui nous sommes dans une crise sociale politique mais aussi économique, la population a du mal pour cette augmentation, le prix du transport est gonflé. L’Etat doit appeler toutes les parties concernées pour mettre fin à ce calvaire », affirme-t-il.

A noter que, cette  augmentation du prix du carburant à la pompe, était l’origine de plusieurs mouvements en Guinée mais, le gouvernement est resté toujours sur sa décision.

Ibrahima Sory Camara de retour de Coyah