Depuis des violentes manifestations, organisées par les déguerpis de Kaporo-Rail et Kipé 2, au courant du mois juin 2019, pour se faire entendre, Mohamed Touré, l’un des cerveaux desdites manifestations est porté disparu. Sa famille n’a aucune des nouvelles de l’enfant prodige.
Un voisin de la famille, Ismael Diallo a indiqué au micro de reporter que : « certains nous ont dit qu’il a été tué, d’autres affirme l’avoir vu après la manifestation. Nous sommes dans l’incertitude totale car, son corps n’a pas été retrouvé et les fouilles dans les prisons aussi n’ont rien donné »
Il faut noter que, les autorités guinéennes ont décidé de déguerpir des milliers d’habitations à Conakry, pour la construction des ministères et autres. Mais, elles n’ont fourni ni de logement aux victimes, ni l’indemnisation aux personnes déplacées. Et, aujourd’hui, ces familles sont dans les difficultés pour trouver un abri. C’est pour faire valoir leur droit, qu’ils ont organisés ces manifestations, qui se sont malheureusement sombrées en violence, entre les forces de l’ordre et les manifestants. Aux côtés des forces de l’ordre, un police a trouvé la mort et enregistré plusieurs blessés dans le rang des manifestants.
Etant handicapé, Mohamed Touré aurait participé ces manifestations, parce qu’il a vu ses efforts consentis pendant des années, détruits par des machines (Bulldozers) en une journée. Il a organisé cette manifestation pour exiger l’indemnisation de toutes les victimes.
Aujourd’hui, c’est plus de 20000 personnes qui sont dans cette situation à Conakry. Parce que, leurs maisons ont été démolies par le gouvernement guinéen, qui a expulsé de force les propriétaires des quartiers de Kaporo-Rails, Kipé2, Dimesse et Dar-Es-Salam. Et comme argument, le ministère de la ville et de l’aménagement du territoire a fait croire aux victimes que, les terres appartiennent à l’État et qu’à l’Etat. « Ces domaines serviront à la construction des départements ministériels, des ambassades, des logements sociaux, et d’autres travaux… », répond un responsable du ministère de l’Habitat, qui a supervisé les expulsions.
Avec Bangoura Younoussa