A l’heure de la reconnaissance, de la consécration et de la médiatisation des efforts des 100 personnalités qui font bouger la Guinée 2023. Il a semblé judicieux de décrypter minutieusement les méthodes de gestion, le bilan, les défis et les perspectives des cadres qui ont le plus marqué l’année 2023. S’il y’a un département où l’esprit de la refondation s’est emparée de tous, c’est bien le Ministère des Affaires Etrangères et des Guinéens de l’Etranger. Qu’on n’y soit de prêt ou de loin, et même si Dr Morissanda Kouyaté a décidé d’agir et laisser dire, les actions menées en un laps de temps sautent des yeux, les efforts et sacrifices consentis pour faire rayonner la diplomatie guinéenne en cette période de transition sont tangibles, le bilan plus qu’élogieux et c’est surtout sa méthode de gestion qui est un cas école pour les instituts de diplomatie et de relations internationales.
Le Parcours :
Le temps combiné aux circonstances célestes avait certainement donné leur aval, pour que le mérite construit par un destin insondable soit récompensé. Car, l’évocation simple de son nom Morissanda Kouyaté dans n’importe quel milieu guinéen, provoque involontairement un débordement de compliments intarissables. Activiste engagé, militant contre les mutilations génitales féminines, Dr Morissanda Kouyaté a cofondé le Comité Interafricain sur les pratiques traditionnelles néfastes (CIA) en 1984 à Dakar, il co-écrit en 2012, la résolution 67/146 de l’Assemblée Générale des Nations Unies, appelant tous les pays à mettre fin aux MGF. Lauréat du Prix Nelson Mandela des Nations Unies en 2020, aux côtés de la philanthrope grecque Marianne Vardinogiannis. Mais pourquoi une ambiance euphorique à la suite de la nomination de Dr Morissanda Kouyaté, à la tête du département des affaires étrangères et des Guinéens de l’Etranger ? il n’en fallait pas moins pour que ses nombreux compatriotes qui ont joui de ses services variés, saturent la toile par ses images, photos et messages de félicitations postés sur les réseaux sociaux, les sociétés des opérateurs de téléphonies surchargés par des appels, chacun se faisant le devoir de partager la nouvelle de sa nomination, la bonne nouvelle de l’intérieur à l’extérieur du pays, ce qui aurait pu être occulté, s’est vite mué en un évènement plein comme un œuf qui débriderait l’attention générale.
Méthodes de gouvernance :
Morissanda KOUYATE, en réalité depuis cette période transitoire n’a pas fait dans la guipure lorsqu’il s’agit de défendre les intérêts de la Guinée et son honneur. Nationaliste convaincu, il a réussi en un temps records à inventer une diplomatie trempée de nationalisme qui impose le respect de la souveraineté de la Guinée, de ses fils et filles. Ce qui a manqué aux transitions précédentes et qui aurait pu également échapper à cette transition n’eut été le génie et l’audace naturelle de cet homme. Car, la souveraineté de tout régime transitoire est aussi fébrile que la fragilité de son pouvoir à telle enseigne que les ingérences s’orchestrent à la moindre faucarde de ses autorités transitoires. Mais la méthode Morissanda Kouyaté dans le rayonnement de la diplomatie guinéenne fait école, trois points pour illustrer cet état de faite.
• Le premier acte historique, quand la CEDEAO a interdit les autorités guinéennes de voyager en ciblant en premier, le colonel Mamadi Doumbouya, juste parce qu’il refuse d’organiser un dialogue dans son pays sous le format exogène. C’est une première dans l’histoire des sanctions. Heureusement, il y’a un ministre des affaires étrangères mieux averti, Morissanda Kouyaté qui a habilement exploité l’absence de teneur dans une telle bourde diplomatique, pour lancer un message qui ne manquait pas de toupet à toutes les ambassades accréditées en Guinée : « Tout pays qui refuserait de recevoir sur son sol une seule autorité guinéenne sans raison valable se verrait à son tour l’espace guinéen fermé ».<span;> Hélas ! l’application de cette sanction n’a duré que le temps de sa signature et de sa publication.
• Le deuxième acte historique, l’anticipation et la proactivité, deux recettes miracles de Dr Morissanda Kouyaté, s’il y a bien un domaine où la transition a engagé des points, c’est la proactivité de la diplomatie guinéenne, cité en exemple en sous-région par les députés ivoiriens et sénégalais, la Guinée a été le premier pays de l’Afrique de l’ouest à défretter un avion pour le retour de ses compatriotes victimes de xénophobie en Tunisie. Un acte diplomatico-humanitaire qui continue d’être salués par les guinéens et les pays frères.
• Troisième acte historique, jamais sous un régime d’une transition en Afrique, une diplomatie n’a autant rayonné comme celle de la Guinée par des prises de position et de décisions qui forcent le respect de sa souveraineté. Grace à cette alternative, la diplomatie guinéenne propage autant d’ondes positives sur la politique globale de la gouvernance, ce qui a poussé un ambassadeur du G5 Guinée, nous affirmé que : <span;>« la diplomatie guinéenne brille, on se croirait dans un régime normal » <span;>pour preuve, les conventions sont signées, les traités sont ratifiés, les crédits accordés, les invitations à tous les grands sommets internationaux des autorités de la transition sont lancées et confirmées
Management :
Pour Morissanda Kouyaté, la politique extérieure de la Guinée n’est point un secret pour lui. Humanitaire, il l’est. Travailleur, il l’est. Diplomate il l’est aussi. Il imprime sa marque dans les arcanes des relations internationales, dont il est devenu l’un des acteurs par la force du destin et grâce à sa maitrise des codes et des dossiers diplomatiques. Haut cadre guinéen de renommée internationale, il a rompu avec la lenteur et la lourdeur administrative, souvent reproché à la diplomatie guinéenne. Social il l’est. Il sait parfaitement que nous sommes dans un pays où le coté social est autant considéré. Il n’y badine pas, ses portes sont tout tant ouvertes à tous les guinéens, un management de proximité pour mieux appréhender les problèmes, besoins et difficultés des guinéens tant de l’intérieur que de l’extérieur.<span;>
Bilans :
A la suite de la présentation du rapport d’activités du département des affaires étrangères et des Guinéens établis à l’Etranger devant les évaluateurs à la primature, Dr Morissanda Kouyaté, déclare : <span;>« C’est une initiative qui pousse à la redevabilité, à rendre compte au peuple de Guinée du travail qui est fait (…). Nous avons mis l’accent sur le travail qui est fait par le ministère des Affaires Etrangères, qui est un travail souvent dématérialiser, qui consiste à établir des relations saines, conviviales et responsables entre la Guinée et le reste du monde (…) c’est aussi une première, il y’a eu des évaluations avant nous. Mais celle-là, elle est tout à fait transparente, pratique, pragmatique et ouvre tous les domaines. C’est un Gouvernement qui n’a rien à cacher tout est public ».
En dépit de cette humilité et l’esprit de cohésion qu’il incarne, nous nous efforcerons d’égrener quelques résultats obtenus, il s’agit :
• A peine nommé, le goulot d’étranglement était de la délivrance du passeport guinéen à la diaspora. Malgré la volonté de ses prédécesseurs, les souffrances éprouvées par les guinéens de la diaspora n’ont jamais trouvé d’antidotes. A date, grâce à une alchimie administrative, toutes les souffrances se sont transformées en un lointain souvenir. La diaspora guinéenne se procure dans les règles et les délais officiels, son passeport au niveau des représentations diplomatiques guinéennes.
• Morissanda Kouyaté, veut sortir la diplomatie guinéenne de sa sieste pour lui donner un élan et un souffle nouveau par la prise en compte des besoins du personnel de son département. Désormais un plan de carrière diplomatique est opérationnel. L’objectif de ce plan de carrière vise à améliorer les conditions de vie et de travail du personnel de la diplomatie guinéenne, tout en l’adaptant aux enjeux du monde contemporain. Les efforts sont déployés graduellement pour remédier aux moindres problèmes jusqu’aux lancinants avec pour unique but, faire rayonner la diplomatie guinéenne.
• Dès le 05 septembre 2021, la position diplomatique de la Guinée a été réaffirmée, à savoir : (le respect des Accords et Conventions internationaux auxquels la Guinée est partie prenante, le développement des relations amicales pour la promotion de la paix et de partenariats gagnant-gagnant, la participation de la Guinée dans les instances internationales. Les nouvelles autorités ont également procédé à l’ouverture des frontières avec les pays frères de Sierra Leone et de Guinée Bissau, en respect des accords de la CEDEAO et en raison de nos complémentarités humaines et économiques.
Pour en conclure, il convient d’évoquer que la diplomatie est un art pour celui qui sait le manier comme Dr Morissanda Kouyaté.
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