Incroyable mais vrai. En Guinée, le ridicule ne tue pas. Dans la mesure où tout est possible. Pour la première fois en République de Guinée, les examens nationaux, toutes catégories confondues (premier cycle, BEPC et le bac unique) vont se dérouler sur une période de 10 jours sur l’étendue du territoire national. C’est –à- dire, du 20 au 30 juin. En tout cas, c’est l’information qui vient de nous parvenir de source proche du ministère de l’Education Nationale et de l’Alphabétisation. Pourtant, il n’y a aucune menace d’aller en grève des enseignants pour le moment. Alors, on ne sait pas pourquoi, le nouveau ministre de l’Education Nationale et de l’Alphabétisation, Mory Sangaré est pressé pour organiser ces examens, avec une courte période de 10 jours. C’est-à dire, premier cycle trois jours, BEPC quatre jours et le bac unique trois.
Soucieux de cette situation, Oumar Tounkara, secrétaire général adjoint du SLECG invite les autorités du ministère de l’Education Nationale et de l’Alphabétisation en général et le gouvernement en particulier d’aller doucement, lentement, méthodiquement mais aussi surement dans l’organisation de ces examens nationaux. Sinon, dit-il, nous risquons de se plonger dans le pire les jours à venir. Surtout, ce qu’il faut craindre ce programme à la mitraillette, c’est l’envahissement d’abord des centres d’examens par des élèves, il faut attendre dans les jours à venir des résultats bâclés. Quand vous dites par exemple à un enseignant de corriger plus de 200 copies par jours, est-ce que cela est possible ? Selon Oumar Tounkara, même un correcteur électronique ne peut pas le faire. Voilà des écuelles à éviter. Pour Tounakara, on ne doit pas attendre que le mal soit accompli et dire si je savais. C’est pourquoi, dit-il, il tient à faire cet alerte précoce, afin que les autorités de l’Education prennent la mesure de la situation, pour corriger le plus vite possible pour le bien du système éducatif guinéen.
Avec Ibrahima Tampa, pour flammeguinee.com
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