La commission électorale nationale indépendante (CENI), à travers sa directrice du département en charge du fichier électoral, a rendu officiellement  ce lundi, 14 septembre 2020 à Conakry, le rapport final du fichier électoral, qui est habilité à  conduire les guinéens à l’élection présidentielle du 18 octobre 2020. Selon Mme Camara, Djenab Touré, 5. 410. 089 électeurs qui prendront part à l’élection controversée du Pr Alpha Condé.

Depuis que cette déclaration a été annoncée, des cris de contestations ne font que monter partout à travers le pays voire dans le monde. Pour l’UFDG, le parti d’Elhadj Cellou Dalein Diallo, candidat à cette élection présidentielle, il y a un disfonctionnement total sur ce fichier électoral. Seulement dans la ville de  Mandiana, indique Aliou Condé, le nombre d’électeurs progresse de 141, 50%. Aussi, il y a plusieurs  guinéens,  qui ont aujourd’hui, deux cartes d’électeurs. En plus, la ville de Kankan elle seule, a 22% électeurs recensés tandis que, la ville Conakry où il y a plus de monde, n’a que 19% électeurs inscrits, pour cette élection présidentielle du 18 octobre prochain. En tous cas ; c’est ce rapport qui a donné hier par la CENI.

Face à cette situation, le parti au pouvoir, le RPG-Arc-en-ciel se dit satisfait des chiffres publiés par l’institution en charge d’organiser les élections et le référendum en Guinée. Grave encore, ce rapport de la CEDEAO, sur le fichier électoral, à en croire un proche de l’institution sous régionale, ne sera pas publié officiellement mais plutôt, dans la confidentialité.

 « Pendant dix ans, vous avez Mandiana qui progresse de 141, 50%. Il faut qu’on nous dise d’où viennent ces électeurs-là. La loi guinéenne est claire, lors que le fichier est fini de le travaillé, il doit être affiché pour que tous guinéens voient s’ils sont dedans ou s’ils ne sont pas dedans », déclare Aliou Condé de l’UFDG, sur la RFI.

Pour le parti au pouvoir, Maurice Sara Soumaoro, balai d’un revers de mains ces accusations. « Nous saluons la démarche scientifique  de la CENI, qui rend le processus plus acceptable, plus  dite inclusive. Si les régions sortent pour se faire recenser, ils seront sur le fichier. Donc, il n’y a pas de disparité et, tout le monde connait les régions de la Guinée, il y a des régions où il n’y a presque personne », a fait savoir ce militant du RPG-Arc-en-ciel, sur la RFI.

Mais, faute d’état civil fiable en Guinée, c’est difficile à comprendre. Surtout que, l’OIF qui avait audité ce fichier, se met en dehors du processus et les experts de la CEDEAO n’ont pas encore rendu leur conclusion. Pour le moment, les listes sont fixées et ce vendredi, commence  la distribution des cartes d’électeurs.

La question qui reste sur les lèvres, le fichier électoral sera-t-il fiable pour la présidentielle guinéenne du 18 octobre ?

Avec Younoussa Bangoura, pour flammeguinee.com

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