Le Président de la Commission Electora  le Nationale Indépendante (CENI), Me Salifou Amadou Kébé était devant la presse ce mercredi, 06 Décembre 2017 à Conakry, pour leur parler le point sur les préparatifs des élections communales, communautaires et locales, prévues le 04 Février 2018 en République de Guinée. Me Salifou Kébé a fait savoir à la presse dans sa communication que, l’institution en charge d’organiser des élections en République de Guinée est dans le délai de respect du chronogramme, à travers les activités de formations que la CENI est en train de mener sur le terrain. Mais, déjà cette question de cautionnement de 8.000.000 GFN pour les communes urbaines et de 3.000.000 GNF pour les communes rurales, commence à poser de problème. Certains leaders des partis politiques n’ont pas tardé à qualifier ce cautionnement des élections locales, prévues le 04 février 2018 en Guinée de trop par candidat.

Effectivement, cette question de cautionnement a été au centre des débats au cours de cette conférence de presse. Cette inquiétude a été soulevée par un journaliste, qui rappelait au conférencier que, cette question de cautionnement commence à alimenter la chronique au niveau de certains leaders politiques, qui contestent que ces cautionnements de 8.000.000 GFN pour les communes urbaines et de 3.000.000 GNF pour les communes rurales sont de nature à être trop.  Selon Me Salifou Kébé, cette question est prévue par loi guinéenne. « Il est prévu par la constitution guinéenne qu’une commission financière chargée de faire des évaluations et faire des propositions au Président de la CENI qui, à son tour prendra la décision. Le cautionnement est une partie de remboursement des bulletins et des enveloppes. C’est en tenant compte des propositions de la commission financière que les 8.000.000 GNF pour les communes urbaines et les 3.000.000 GNF pour les communes rurales ont été fixés comme cautionnement par candidat. Mais, jusqu’à présent, la CENI n’a pas encore reçu officiellement une plainte de contestation contre ces cautionnements», a expliqué Me Salifou Kébé, Président de la CENI au journaliste qui a posé cette question. Avant d’estimer que, ce montant est raisonnable.

S’agissant des questions techniques, qui commencent à être posé dans certains niveaux, Me Salifou Kébé indique qu’ils sont informés de cette situation, notamment au niveau d’alimentation d’énergie, d’informatique etc. Face à cette question technique soulevée par un autre journaliste, Me Salifou Kébé dit qu’ il y a toujours les plans A, B et C pour résoudre ces problèmes techniques soulevés par-ci par-là. « Même si tous les ordinateurs sont tombés en pannes aujourd’hui, nous avons des ordinateurs de secours. Je peux vous rassurer qu’i l n’y est pas question que, ces problèmes bloquent le processus. Nous avons pris les dispositions nécessaires pour palier ces problèmes. Par exemple, vous avez parlez de batterie d’alimentation, nous avons envoyé des batteries pour des questions de sécurité, l’ordinateur va se charger mais, le groupe électrogène aussi est là avec de l’essence. Que l’ordinateur soit à plat, la batterie sera là pour le chargeur et si les deux sont à plat, le groupe électrogène viendra au secours et, nous avons un plan B et C pour chaque activité » rassure Me Kébé.

Concernant la question des magistrats pour les CACV qui, à un moment donné avait suscité de débat en République de Guinée, selon Me Salifou Kébé, cette question relève essentiellement de la Cour Constitutionnelle. « Puisque ça fait plus de dix ans que nous n’avons pas organisé des élections locales, il y a eu entre temps les vieux magistrats qui étaient habitué à ces questions mais aujourd’hui, beaucoup sont à la retraite, donc nous avons voulu prendre le devant, en leur recrutant et former à ces questions de gestion de CACV. Ce qui a été fait ; beaucoup de magistrats ont reçu des formations à travers nos partenaires techniques sur la gestion des CACV. Maintenant pour le nombre de magistrats, nous pensons que la Cour Constitutionnelle au moment venu, va nous fournir des magistrats pour la gestion des CACV. Pour nous rassurer la dessus, nous avons écrit à la Cour pour savoir comment il faut faire pour palier à cette question », conclu Me Salifou Kébé, Président de la Commission en charge d’organiser des élections en Guinée.

Thierno Younoussa, pour flammeguinee.com

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