Ce sera quoi qu’il arrive un résultat historique : l’Amérique décide ce mardi 5 novembre 2024 qui de Kamala Harris ou de Donald Trump entrera à la Maison Blanche, au terme d’une campagne d’une tension inouïe, indécise jusqu’à la dernière minute.
Ce qu’il faut retenir
► Les bureaux de vote pour la présidentielle ont ouvert et des millions de personnes vont ajouter leurs voix aux plus de 80 millions de bulletins déjà déposés de manière anticipée ou envoyés par voie postale.
► Il est impossible de savoir s’il faudra des heures ou des jours de dépouillement pour départager la vice-présidente démocrate de 60 ans Kamala Harris et l’ancien dirigeant républicain de 78 ans, Donald Trump, dont les personnalités et les visions ne pourraient être plus différentes.
Il est impossible de savoir s’il faudra des heures ou des jours de dépouillement pour départager la vice-présidente démocrate de 60 ans Kamala Harris et l’ancien dirigeant républicain de 78 ans, Donald Trump, dont les personnalités et les visions ne pourraient être plus différentes.
Les derniers sondages donnent les deux adversaires quasiment à égalité dans les sept États cruciaux, ceux qui, dans ce scrutin au suffrage indirect, donneront à la démocrate ou au républicain le nombre suffisant de grands électeurs pour atteindre le seuil de 270 sur 538, synonyme de victoire.
14h35 : Quelques analyses de Bruno Cabanes, professeur d’histoire à l’université d’État de l’Ohio à Columbus, interrogé par Achim Lippold
Sur la polarisation du vote et la participation : « Avec un sentiment de responsabilité je pense, comme beaucoup, j’espère, d’Américains, avec l’idée qu’il faut essayer de convaincre d’aller voter, de prendre conscience de l’importance de ce scrutin, tel le sens du discours de Michelle Obama l’autre jour : « Prenez nos vies au sérieux ! » Moi, j’ai deux filles de 20 ans et de 16 ans, qui vont sans doute vivre aux États-Unis, et évidemment, je pense à elles quand je vais voter. Ce n’est pas banal. Peut-être qu’en France, il y a une forme de banalisation du vote, c’est peut-être le seul avantage de cette polarisation extrême aux États-Unis. C’est le taux de participation qui est de plus en plus fort. On a vu ça en 2020. On le verra, j’espère, cette année. On a maintenant 66%, un peu plus, des Américains qui votent, ce qui est quand même sans précédent. Les gens prennent de plus en plus le vote au sérieux parce qu’ils jouent beaucoup de choses, ils jouent l’avenir de leurs enfants, ils jouent leur avenir personnel et ils jouent l’avenir de leur pays.
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