La Journée Internationale du travail, 1er Mai a été célébrée ce mardi à travers le monde. En Guinée, cette fête a été commémorée devant le Premier ministre Mamady Youla, Président de la cérémonie, accompagné par le ministre du Travail Albert Damantang Camara et de la Présidente du Patronat (CEPEG) Hadja Aîssata Gnouma Traoré. Mais, cette fête marquante 132ème anniversaire du 1er mai a été célébrée en Guinée, dans un climat où le pays est plongé dans une crise sociopolitique. Les gouvernants et les politiciens ne sont pas toujours d’accord sur les résultats des communales et communautaires du 04 février dernier mais aussi, le système éducatif guinéen est frappé par une série de grève des enseignants, enclenchée par le SLECG d’Aboubacar Soumah qui d’ailleurs, a été victime d’une ségrégation de la part de  ses pairs lors du défilé  des différentes centrales, à l’esplanade du Palais du Peuple.

Mais, qu’est-ce qui s’est réellement passé ? Pendant le défilé des travailleurs des différentes centrales syndicales, le maitre de la cérémonie présentait chaque structure par ses pancartes. Quand le camarade Amadou Diallo, secrétaire général de la Confédération Nationale des Travailleurs de Guinée (CNTG), l’un des organisateurs de l’évènement, a aperçu la pancarte du SLECG, dirigé par son secrétaire général Aboubacar soumah, il s’est sursauté sur son fauteuil. Immédiatement, il pique une colère noire avant d’ordonner le maitre de la cérémonie de ne pas parler la présence du SLECG, surtout de son secrétaire général à cette fête. Ce qui fut fait.

Ce n’est pas tout. Tenez-vous bien ! Après avoir subi cette humiliation, le camarade Aboubacar Soumah a été refusé de s’assoir à côté des officiels en moins de serrer la main aux autorités. Pour preuve, il a resté longtemps débout avant d’avoir une place (image). Mais avant, aux escaliers, le protocole du Premier ministre a ordonné aux agents de sécurité de bloquer Soumah. Mais en vain ! Les agents n’ont pas obtempéré cet ordre. Aboubacar Soumah a accédé à la place officielle avec beaucoup d’ovation.

Pour Aboubacar Soumah, peu importe. L’essentiel pour lui c’est de prendre part à cette fête internationale du travail. « Je ne peux pas rester en marge pour ne pas venir participer à cette fête internationale des travailleurs. Maintenant, qu’on nous empêche de serrer la main aux autorités, peu importe. L’essentiel pour nous qu’on participe à cette fête ; partagé la joie avec l’ensemble des travailleurs… »,a déclaré Aboubacar Soumah du SLECG.

Voilà en quelque sorte, les conditions  dans lesquelles la fête du 1er mai 2018 a été célébrée en Guinée. Qu’à cela ne tienne, le secrétaire général de la CNTG, Elhadj Amadou Diallo a fustigé le licenciement abusif et la mauvaise condition de travail des travailleurs.

Quant à Louis MBemba Soumah de l’USTG, il a invité aux autorités à l’accélération de la reprise des entreprises fermées dont, Fria, Salguidia, Forécariah Mining, Guinée Mining, la mise en œuvre du programme des logements sociaux pour les travailleurs, la révision à la hausse du SMIG de 440.000 à 1.200.000 etc.

Face à cette situation, le gouvernement guinéen à travers le ministre du Travail Albert Damantang Camara et Mamady Youla, Premier ministre s’engage à favoriser les revendications des travailleurs.

Thierno Younoussa, pour flammeguinee.com

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