À son tour, ce jeudi 8 juin 2023, devant le TPI Dixinn délocalisé à la Cour d’appel de Conakry, Oumar Sylla alias Foniké Menguè coordinateur nationale du FNDC, a d’abord rejeté les accusations articulées à son encontre.
Ensuite, sur un ton ferme, l’activiste et leader du FNDC a laissé entendre que ce procès est tout simplement un théâtre. Non sans ajouter que ce n’est pas la prison qui le fera reculer.
«<Monsieur le juge, ce procès est un théâtre, une mise en scène totale. Je ne reconnais pas les faits. Dans la nuit du 29 au 30 juillet, aux environs de 2 heures du matin, j’étais à mon domicile, dans mon lit, j’ai eu la visite de 2 personnes encagoulées, en civil, armées jusqu’au dent. Je suis cardiaque, ils m’ont arrêté manu militari. Ils ont frappé mes frères qui étaient là auprès de moi. J’ai été bastonné avant de me foutre dans leur véhicule, destination la direction centrale des investigations judiciaires de la gendarmerie nationale. Ce n’est pas la prison qui nous fera reculer, nous avons décidé de nous sacrifier pour la démocratie, nous sommes en train d’accomplir cette mission. Les gens là m’ont proposé des postes ministériels, je n’ai pas accepté. La justice est foulée au sol, le plus grand mal de ce pays, c’est la justice. Le ministre de la justice se fie de la loi alors qu’il est juriste. On est près d’aller en prison<span;>», a-t-il lancé sans sourciller.
Pour rappel, Foniké Menguê est poursuivi pour des faits de participation délictueuse à un attroupement, complicité de destruction d’édifices privés et publics, coups et blessures volontaires, délits prévus et punis par les articles 627, 523, 239 et 19 du Code Pénal guinéen.
Il a par ailleurs soutenu qu’il n’a violé aucune loi, c’est plutôt ceux qui ont interdit les manifestations qui sont responsables.
Avec mosaiqueguinee.com