La conférence de presse des ministres a effectivement  repris ce lundi, 29 Juillet 2019 à Conakry, après quelques semaines d’interruption. Avec ce 18ème conférence de presse,  c’est le ministre de la Pêche, de l’Aquaculture et de l’Economie Numérique Frédéric LOUA, qui était devant la presse pour faire l’état de lieu de  son département, pendant les 9 ans d’exercice de la troisième République, dirigé par Pr Alpha Condé, Président de la République.

Pendant deux heures de communication, le ministre a présenté à la presse  les programmes de son département, les acquis mais aussi les défis à relever. A cet effet,  plusieurs points ont abordés par le ministre Frédéric LOUA. C’est le cas, d’un bateau qui a été récemment arraisonné sur les eaux de la Guinée Bissau avec le pavillon guinéen.

Face à cette question qui a été posé par un confrère, le ministre Frédéric Loua  répond : « Le bateau sort de lui-même, sans autorisation.  C’est une infraction très grave.  Avant d’aller dans un pays, nous devons nous rassurer que, le pays demandeur est prêt à accepter que le bateau en question. Le cas spécifique, le bateau est sorti sans notre accord et on l’a fait revenir. Parce que, ce n’est pas normal qu’il exploite notre  pavillon et  de ne pas se soumettre à la règlementation à la rigueur. Donc, voilà l’explication pour ce bateau qui s’est retrouvé en Guinée Bissau. Il y a d’autres bateaux qui le font et,  tous ceux qui le feront payeront de rançon. Aucun progrès n’est possible dans l’indiscipline et dans le désordre, il y a la loi  et il faut que cette loi soit respecté ».

Concernant les sites de crevettes de Koba et de Tamara, qui sont fermés de nos jours, selon le ministre, le gouvernement est en train de travailler d’arrache pieds mais, c’est un guinéen qui exploite ces sites, avant leurs  réouverture. « Ces sites sont de nos jours exploité par un guinéen. Il y a eu des études qui ont été menées mais, avec l’eau salée, il y a eu des problèmes à un moment donné. Il y a beaucoup de preneurs qui sont présentés, mais il y a ce petit problème qui reste à régler. Jusqu’à date, il y a un guinéen qui exploite ces sites », à en croire le ministre.

Parlant de la rareté de poissons sur le marché guinéen, surtout en cette période de repos biologique, décrété par les autorités guinéennes à travers le ministère de la Pêche, Frédéric LOUA témoin qu’il y a suffisamment de poissons sur les différents marchés guinéens. « Le problème, nous voulons des poisons de la pêche maritime. Sinon, je vous invite à aller à Nzérékoré, vous allez voir de meilleurs poissons sur le marché, issu de la pisciculture. Il est rare de prendre de poissons de Conakry pour Nzérékoré. Au contraire, à ce niveau, c’est comment faire la conservation qui se pose.  Le souci de l’Etat  veut que, toute la Guinée ait de poisons, pas obligatoirement de poissons de mer.  Avant le repos biologique, j’ai appelé le ministre mauritanien de la pêche, pour qu’il m’accorde une quantité de poissons pendant ce temps de repos biologique, quand j’ai posé la question, mes techniciens, après avoir passés dans les frigos, ils m’ont dit que je veux encore commander 3 mille tonnes de poissons  en Mauritanie alors qu’il n’y a même pas de place dans les frigos. Il y a même des sociétés qui ont demandé à exporter une partie de la cargaison vers la Sierra Léone. Les gens peuvent garder le stock. Quand la mission a passé à SONI Pêche, il y avait plus de 2 mille tonnes de poissons. Donc, il y a un problème. C’est comment régler la commercialisation ? Et là, le ministère de la pêche, n’est pas mandaté à régler ce problème. Nous,  nous gérons le ministère … », a-t-il précisé Frédéric LOUA, au terme de son exposé.

Avec Ibrahima Tampa, pour flammeguinee.com