Plus de 150 personnes ont trouvé la mort,  suite à la manifestation pacifique, tenu par l’opposition guinéenne ce 28 Septembre de Conakry au Stade du même nom. Des femmes ont été violées  par les militaires avec des baïonnettes. Des leaders politiques dont Cellou Dalein Diallo, Sidya Touré, feu Jean Marie Doré, pour ne citer que ceux-là, ont été bastonnés par les militaires.  A l’époque, le pays était  dirigé par  le Chef de la Junte, le Capitaine Moussa Dadis Camara, qui est en exil forcé depuis qu’il a échappé au coup d’Etat de Toumba en 2009.

Après 10 ans de ce drame, Elhadj Cellou Dalein Diallo, Président de l’Union des Forces Démocratiques de Guinée (UFDG), explique  la mésaventure qu’il a vécu ce jour. C’était  avec  des grands gueules de ce lundi 30 Septembre 2019 où il était l’invité. Malgré que, son procès quant à lui, tarde à être une réalité. Même si que, récemment,  l’actuel ministre de la justice ait fait le cas. Mais, il est nécessaire qu’une rétrospective soit fait chaque année.

« Le 28 septembre 1958, est une date historique, qui mérite d’être fêté. Mais, en 2009, nous avons assisté à des viols, des assassinats ; jusqu’à présent, les dispositions ne sont pas prises pour que le procès ait lieu. Je pense qu’il faut tourner cette page pour qu’il y ait la réconciliation nationale », explique Elhadj Cellou Dalein Diallo, aux animateurs de l’émission des grands gueules de ce lundi.

Par rapport au montant de 2 milliards de francs guinéens, que chaque leaders a reçu pour indemniser les victimes du massacre du 28 Septembre 2009, Elhadj Cellou Dalein Diallo répond : « …. Je n’ai jamais rien réclamé, alors que j’étais en tournée à l’intérieur du pays, on me dit qu’un montant est arrivé sur mon compte et que les trois leaders dont les domiciles avaient été visités, à l’issue des événements du stade, pour les biens perdus, qu’il y a des indemnisations. Je n’ai jamais fait des devis, je n’ai jamais fait des demandes. On m’a dit que l’argent était dans mon compte, ça m’embarrassait. Après le stade,  lorsque moi j’étais déjà au coma dans une clinique, les gens sont venus avec des camions à la maison pour piller. La nuit à 03 heures du matin, tout ce qu’ils n’avaient pas pu envoyer, ils ont cassés les armoires, les vitres ; ils ont tous emporté, même pas une cravate. Tous les véhicules, qui étaient à la maison, et les motos, j’ai remboursé tout le monde avec cet argent …», apprend-t-on de  Cellou Dalein Diallo, Président de l’UFDG.

Avec Younoussa Bangoura, pour flammeguinee.com

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