Le président Emmanuel Macron a été investi président samedi 7 mai pour un second mandat de cinq ans. Les défis qui l’attendent s’annoncent nombreux, de la réduction de la fracture sociale aux contrecoups de la guerre en Ukraine.
Devant 450 invités, sous les ors de la salle des fêtes de l’Élysée, peu après 11 heures, le président du Conseil constitutionnel, Laurent Fabius, a proclamé les résultats officiels de l’élection présidentielle : 58,55% des suffrages réunis au second tour pour Emmanuel Macron, le 24 avril, face à la candidate d’extrême droite, Marine Le Pen.
Emmanuel Macron a ensuite signé le procès-verbal d’investiture, ouvrant la voie à son nouveau quinquennat. Après cette confirmation de sa victoire, il a appelé dans un bref discours à « agir sans relâche » pour « être une nation plus indépendante » et pour « construire nos réponses française et européenne aux défis de notre siècle ». « Le temps qui s’ouvre sera celui d’une action résolue pour la France et pour l’Europe », a-t-il lancé.
Présider avec « une nouvelle méthode »
Emmanuel Macron a placé son allocution sous le signe de l’action. « Agir d’abord pour éviter toute escalade suite à l’agression russe en Ukraine, aider la démocratie et le courage à l’emporter, bâtir une nouvelle paix européenne et une nouvelle autonomie sur notre continent », a-t-il lancé. Agir pour une « société du plein emploi », contre les « inégalités en refondant notre école et notre santé », contre « les insécurités du quotidien, du terrorisme qui rôde toujours », a-t-il décliné.
Dans ce discours d’une dizaine de minutes, il a aussi fait le serment de léguer une planète plus vivable et « une France plus forte ». « Servir notre pays, miracle de la volonté et de la liberté des hommes. Servir nos concitoyens dont le sens du devoir et l’amour de la patrie sont nos plus sûrs atouts. Servir nos enfants et notre jeunesse (…) à qui je fais le serment de léguer une planète plus vivable et une France vivante et plus forte », a-t-il martelé.
Le chef d’État a affiché son ambition de présider avec « une nouvelle méthode » en « planifiant, en réformant, en associant » les Français.
Nicolas Sarkozy et François Hollande présents
Un par un ou par groupes, les quelque 450 personnes conviées sont entrées dans l’Élysée. Parmi les personnes présentes, il y avait le Premier ministre Jean Castex, ses prédécesseurs Edouard Philippe, Jean-Pierre Raffarin et Manuel Valls, les ministres, de nombreux élus, essentiellement de la majorité comme François Bayrou, les responsables des corps constitués, des académies, des religions.
Les anciens présidents Nicolas Sarkozy et François Hollande ont également été accueillis au son du premier mouvement du Concerto pour hautbois de Haendel. Ils côtoyaient des soignants, les maires de certaines communes où s’était déroulé le grand débat en 2019, des responsables d’associations, des sportifs comme le Brahim Asloum, champion olympique de boxe, des élèves d’une classe de 6e de l’Oise labellisée JO 2024.Autant d’invités du président qui rappellent les priorités affichées du nouveau quinquennat, dont une réforme de l’hôpital, encore à préciser.
La famille d’Emmanuel Macron, dont son épouse Brigitte et ses filles, et des amis du couple étaient également présents.
Source RFI;fr