Le général Colin Powell, secrétaire d’État sous l’administration Bush, est décédéýdu Covid-19, a annoncé sa famille, lundi. Avocat de la guerre en Irak, il avait par la suite admis que le mensonge sur les armes de destruction massive était une « tache » sur sa réputation.
« Nous avons perdu un mari, un père, et grand-père remarquable et aimant, et un grand Américain », ont-ils déclaré dans un communiqué publié sur les réseaux sociaux, précisant qu’il était « entièrement vacciné ».
Colin Powell est mort à l’hôpital Walter Reed, situé dans la banlieue de Washington, où sont souvent soignés les présidents américains.
Joe Biden a déclaré que Colin Powell représentait « les idéaux les plus élevés de la diplomatie et de l’armée ». L’ancien président George W. Bush a quant à lui salué en Colin Powell un « grand serviteur de l’État », « très respecté », dans un communiqué.
L’Irak, « une tache »
Né le 5 avril 1937 à Harlem, Colin Powell a grandi à New York, où il a étudié la géologie. Il avait commencé sa carrière militaire en 1958. D’abord posté en Allemagne, il avait ensuite été envoyé au Vietnam comme conseiller militaire de John F. Kennedy.
Colin Powell a été le premier Afro-Américain à avoir occupé le poste de chef d’état-major des armées, sous le mandat du président George H.W. Bush lors de la guerre du Golfe en 1991, avant de devenir chef de la diplomatie américaine sous la présidence républicaine de George W. Bush.
Avocat de la guerre en Irak, Colin Powell avait fait le 5 février 2003, devant le Conseil de sécurité de l’ONU, une longue allocution sur les armes de destruction massives (ADM) prétendument détenues par l’Irak, des arguments qui ont servi à justifier l’invasion du pays.
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Il a admis par la suite que cette prestation était une « tache » sur sa réputation : « C’est une tache parce que je suis celui qui a fait cette présentation au nom des États-Unis devant le monde, et cela fera toujours partie de mon bilan. »
Avec AFP