C’est une révélation pour le moins croustillant qu’a faite, samedi dernier, le ministre de la jeunesse et des sports sur le financement des activités sportives notamment le football. Selon Keamou Bogolan Haba, ce sont plusieurs milliards GNF qui sont injectés par l’État dans l’accompagnement des équipes nationales de football. Des montants largement en dessus du budget accordé à son département.

Il révèle que l’État guinéen avait débloqué plus de 125 milliards GNF pour la participation de l’équipe nationale seniors de football à la dernière Coupe d’Afrique des Nations, tenue en Côte d’Ivoire en janvier dernier.

Tandis que pour les prochains Jeux olympiques et paralympiques de Paris, le même Etat prévoit un budget colossal de 27 millions de dollars US.

« Il faut que les gens comprennent les charges de l’État. Pour seulement les jeux olympiques, le budget fait 27 milliards de dollars. Ce qui fait 100 milliards de francs guinéens, si nous devons participer objectivement. Pour la participation de la Guinée à la dernière CAN ça a coûté 130 milliards GNF. C’est énorme et très énorme. Si vous devez le faire, ne le faites pas pour faire plaisir à quelqu’un, mais c’est parce que vous voulez représenter votre nation. L’État a toujours mis en avant l’intérêt de la nation. Imaginez, vous avez seulement 150 milliards de francs guinéens qui étaient accordés au département des sports. Dans ce montant, la CAN seulement a coûté 130 milliards et il ne reste que 20 milliards GNF », a-t-il expliqué.

En moins d’une année déjà, ce sont des centaines de milliards GND qui sont investis pour la participation des équipes nationales aux différentes compétitions internationales.

« Les qualifications auxquelles nous avons participées, ont coûté 1000 milliards GNF, quand nous avons évalué. Ce sont notamment les scolaires qui sont partis en Chine, en Tanzanie et ainsi de suite. Quand vous convertissez, c’est énormément d’argent. Maintenant ce que nous avons dit à l’ensemble de nos athlètes, c’est que nous prenons l’engagement d’abord pour qu’ils soient présents. En prenant en charge les billets d’avion, les frais d’hôtels et autres prises en charge qui sont prioritaires. Nous nous battons également pour que les primes soient aussi payées parce qu’il y a des accords. Déjà, avant d’obtenir un ordre de mission, ça veut dire l’État a accepté que vous soyez payés. Donc, que les athlètes disent pas parce que je n’ai pas eu ma prime que ne m’entraîne pas. Ça ce sont des solutions à court terme qui vont être trouvées »<span;>, a-t-il promis.

C’était à la plage camayenne, le week-end en marge de la cérémonie de lancement de la participation de la Guinée aux Jeux Olympiques et paralympiques prévus respectivement du 26 juillet au 11 août et du 28 aout au 8 septembre 2024 à Paris.