À la suite des violences survenues le 8 janvier 2024 entre éleveurs et cultivateurs à Foumbadou et à Lainé, deux localités relevant de la préfecture de Lola, 71 personnes composées de mineurs, majeurs et très âgées croupissent de nos jours dans les prisons du pays, dont 33 à Conakry, 27 à Kindia et 11 à N’zérékoré.

En conférence de presse animée ce lundi 11 mars 2024, le Comité de crise sur les Zébus à travers Me Daniel Haba, a dénoncé cette autre situation qui perdure entre éleveurs étrangers et locaux à Lainé (Lola) en Guinée Forestière, avant de demander  la libération de ces habitants qui ont été placés sous mandat de dépôt sans l’aval du juge d’instruction.

« Nous avons voulu attirer l’attention de l’État sur un fait qui est en train de sévir aujourd’hui dans toute la région de la Forêt. C’est un problème, parce que si ces zébus sont chassés de Lainé, où vont-ils aller puisque la Guinée est devenue leur Eldorado. Nous attirons l’attention des autorités locales pour nous permettre de contenir cette affaire. Nous sommes convaincus que les autorités à travers le gouvernement qui sera mis en place fera de cette lutte leur bataille. Nous sommes convaincus que le chef de l’État donnera des instructions fermes à son Gouvernement afin de pallier définitivement le problème des zébus en Guinée, qui ne font que rendre pauvres et faire pleurer les cultivateurs et les paysans », a espéré cet avocat.

Poursuivant, Me Daniel Haba a sollicité que ces citoyens détenus avant le mandat de dépôt du juge d’instruction soient libérés, puisqu’il y a vice de forme.

« Ils ont été envoyés en prison avant que le juge d’instruction ne soit saisi. Nous ne voudrions pas rentrer dans les secrets de l’instruction mais comme la liberté n’a pas de prix, nous souhaitons vivement que ces soixante onze personnes qui croupissent dans les maisons centrales de Conakry, de Kindia soient libérées aussitôt que possible”, a-t-il indiqué.