Depuis vendredi 02 mars 2018, le parrain de QNET en Guinée, Souleymane Doumbouya, directeur national de la communication au ministère de la Communication et sept autres membres de son organisation sont aux arrêts. Ils sont interpelés  par les agents des Services Spéciaux, de lutte contre le Banditisme et Crime Organisé du Colonel Moussa Tiégboro Camara, pour l’escroquerie en ligne qu’ils effectuent sur le sol guinéen. Ce mercredi, 07 mars 2018 dans les locaux dudit département, ces présumés bandits ont été présenté à la presse.

Il s’agit de Akoï ONIVOGUI, représentant  indépendant QNET ; Jacques Pépé Gamamou, représentant indépendant ; Idrissa Diallo, représentant indépendant ; Brou Doffou Jean Jaques, consultant ; Mme Diallo Kuadio, consultante  et  Dr Meledji N’diaye Hedwice Herman. Ces personnes citées en haut,  sont toutes de nationalité guinéenne et ivoirienne. Et pour adhérer à cette vaste organisation clandestine de vente en ligne, il faut verser un montant de six millions ou acheter un produit d’une valeur de ce montant. Et, les agents de QNET sont payés en degré allant de 200 dollars 375 dollars par semaine. Dans un pays où la pauvreté bat son plein comme la Guinée, Il faut être fou pour ne pas adhérer à cette organisation.

Selon Colonel Moussa Tiégboro Camara, ses présumés escrocs ont  été arrêté au stade du 28 septembre, cependant que les malais étaient à Conakry mais, très malheureusement, ils ont quitté le pays le même jour pendant qu’ils étaient venu pour agrémenter le réseau. Face à cette situation, Tiégboro dit qu’il est désolé, écœuré  et déçu de l’existence de ce réseau sur le sol guinéen.

« QNET version guinéenne, c’est juste une organisation mafieuse  de vente, jugée arnaqueuse », indique Tiégboro à la presse, avant de dire qu’il regrette de voire aujourd’hui que certains cadres guinéens, soient adhérés à cette organisation. « Quand on voit les cadres guinéens adhérés à cette organisation est déplorable. Ces gens sont venus installer dans notre pays, pour juste arnaquer les gens. En 2016, on les interpelle, ils sont traduits devant les tribunaux et 2017, ils reviennent avec force pour s’installer. Pour atteindre un grand public, ils commencent par les médias. Alors que, sur leur site (QNET), si tu n’a pas le code, tu ne peux pas avoir l’accès. Dans quel pays au monde, qu’un commerce devient un problème de serment ? A QNET, il faut prêter serment pour être membre. Ce qui justifie encore la fausseté. C’est pourquoi, moi je dis que cette organisation est une secte et non une activité commerciale. Aujourd’hui, 108.000 guinéens ont adhéré à cette organisation et le chiffre d’affaire varie entre 44 ou 54 millions  de dollars. Et, les agents de QNET sont payés en degré allant de 200 dollars 375 dollars par semaine. Dans un pays où la pauvreté bat son plein comme la Guinée, Il faut être fou pour ne pas adhéré à cette organisation », explique Colonel Tiégboro à la presse. Avant de dire que, QNET est interdit en France, en Allemagne et aux Etats Unis.

Les produits de QNET sont  composés de plusieurs catégories et dangereux pour la santé mais, ils échappent complètement le contrôle du ministère de la santé. Selon Dr Mamadouba Fougué Camara, chef service, santé et prévention au secrétariat général des services spéciaux , de lutte contre le banditisme et de crime organisé, ces produits  agissent sur le corps sous forme de protection, des compléments alimentaires, des lubrifiants de moteur et des compléments alimentaires qui, sont utilisés sur plusieurs formes dont, la forme liquide et la forme tablette. «Ces produits échappent le contrôle du ministère de la santé. Pourtant, ils constituent une menace pour la santé publique. Dans la mesure où ils peuvent avoir des effets incontrôlables dans le corps de l’homme. Donc, chose qui reste déconseiller pour l’être humain. Il est important que chacun prend des dispositions ; on ne peut pas croire qu’on peut parler qu’un café pouvant être un dégraissant ou une chaine qui a de propriété  de protection contre  les rayons  électromagnétiques par rapport au corps. C’est pourquoi, nous invitons les services compétents et chacun de prendre des dispositions afin de renforcer  les mesures visant  à protéger la population guinéenne », a indiqué DR Mamadouba Fougué Camara, au terme de son intervention.

En clair, les présumés accusés reconnaissent d’appartenir à cette organisation mafieuse mais, ils disent tout de même que, QNET est une organisation de vente en ligne et pas un réseau d’arnaqueur. Comme ce que pense d’ailleurs beaucoup de guinéens. C’est le cas d’Onovogui Akoï, représentant indépendant QNET en Guinée. Il dit qu’il ne sait pas pourquoi il a été interpellé par les agents des Services Spéciaux de lutte contre le Banditisme, dirigé par le Colonel Moussa Tiégboro.

« Je ne sais pas pourquoi je suis là. J’ai été appelé par Mr Souleymane Doumbouya. Depuis que je suis-là, moi-même je n’ai pas vu encore ce monsieur. J’ai acheté un produit à QNET  que j’ai consommé. On ne m’a pas posé une question qui prouve ma présence ici », explique Akoï Onovogui, représentant indépendant QNET en Guinée, avant de reconnaitre qu’il a été arrêté en 2016 et son dossier a été transféré à la justice où il a été libéré sans aucun jugement.

Avant que les journalistes ne quittent les lieux, les sept présumés accusés ont été transféré chez le procureur de la République près du Tribunal de Première Instance Dixinn où ils seront bientôt jugé conformément à la loi guinéenne.

Thierno Younoussa, pour flammeguinee.com

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