Les autorités guinéennes, avec l’appui de ses partenaires, ont officiellement lancées ce lundi 25 novembre 2019 à Conakry, la campagne des 16 jours d’activismes contre les violences faites aux femmes et aux filles.
Etant activiste des droits de l’homme, mademoiselle Kadiatou Konaté du Club des Jeunes Filles Leaders, à travers sa structure a associé son image à cet évènement. Elle s’est confiée à notre reporter , pour expliquer le bienfondé de ces journées. Selon elle, c’est pour rappeler la conscience de tous que ces journées sont lancées. « Ce lancement est parti dans une dynamique ou on parle de problème de violence basé sur le genre. La plupart des filles sont victimes de violences sexuelles et ne partent pas à l’école. Dans les lieux de travail, certaines sont victimes de harcèlement sexuel et autres. Le gouvernement, les institutions et les organisations de la société civile ont tenu à rappeler la conscience de tout un chacun sur l’importance d’aller sur le terrain pour parler de la violence faites aux femmes. C’est dans cette optique que ce lancement a été réalisé », a-t-elle déclaré, au micro de notre reporte.
Concernant l’implication du club des jeunes dans la lutte contre les violences faites aux femmes, elle dira : « Le club des jeunes filles leaders de Guinée, une organisation à but non lucratif, œuvre dans l’émancipation de jeune fille tout en luttant contre les violences faites aux femmes. Je pense que cette journée va dans le même sens. L’objectif c’est comment freiner ces cas de violences auxquels nous sommes confrontés à longueur de journée, que ça soit à Conakry ou à l’intérieur du pays. Le club des jeunes filles anime des rencontres sur des cas de mariage précoce, essai de sauver les petites filles de l’excision. Dernièrement, il y a deux mois de cela, le club de Macenta est venu en aide pour épargner 8 filles qui étaient en phase de l’excision. Le club se bat en longueur de journée pour stopper ces violences. Nous allons continuer le combat ».
Selon Mlle Kadiatou Konaté, ce n’est pas la seule action entrepris par son organisation, elle interpelle aussi des guinéens sur ce fléau. « C’est compliquer de dire que la Guinée occupe la deuxième place derrière la Somalie, parce que la Somalie est un pays instable. Par contre, la Guinée nous sommes en paix. Je peux dire que la Guinée occupe la première place. C’est déplorable parce qu’ici on a tous les instruments juridiques. On se demande pourquoi ça ne bouge pas. Donc, nous interpellons tout le monde à ce que ce combat puisse aboutir », conclut-elle.
Avec Younoussa Bangoura, pour flammeguinee.com
Tél : 628 98 46 60