Me Pépé Koulémou, affectueusement appelé ‘’PK’’ par les intimes, est avocat de profession mais aujourd’hui homme politique qui, depuis 2009,  dirige les destinées  du parti Alliance pour le Renouveau National (ARN), candidat tête de lice dudit parti des élections législatives, prévues le 01 mars prochain,  couplées au référendum par un décret du Président de la République. Dans un entretien exclusif, qu’il a accordé à notre rédaction, Me Pépé explique ses motivations en politique, qu’il associe désormais au métier de magistrat. Le futur candidat poste de député à l’Assemblée Nationale prochaine parle.

Depuis l’école primaire, Me Pépé a toujours voulu être  dans le corps des juristes, pour être un avocat voire un juge de tribunal. Voilà pourquoi,  qu’il se rendait aux tribunaux et, surtout au village, quand le Chef du village faisait le jugement entre deux, trois à quatre citoyens, Me Pépé  se sentait d’aller suivre ce jugement. Ce qui a fait que, quand il est venu à Nzérékoré pour les études du collège, une fois, un de ses amis dont son papa était un planton  lui a invité au tribunal de première instance, pour saluer son papa. Soudain, ils se sont rendus dans la salle des audiences où il a été vraiment impressionné, de trouver un avocat qui était populaire à l’époque,  en train de défendre dans  une procédure criminelle.

« Ce jour, j’étais très content et, j’ai décidé que je vais tout faire pour devenir un avocat ou un juge. Et, voilà que, avec la bénédiction de mon feu père et de ma mère, quand j’ai eu mon baccalauréat et le concours d’orientation, j’ai étais orienté à la faculté des Droits, pour effectivement faire l’option droit. Et,  j’ai choisi de faire le droit privé, carrière judiciaire », s’éclate  Me Pépé Koulémou, candidat de l’ANR, tête de lice dudit parti aux élections législatives prochaines. Comme pour dire que, le destin est inévitable.

Quant à la politique, à l’Université déjà, il était le représentant de l’UPG de feu Jean Marie Doré (Paix à son âme). Il était même le secrétaire général du parti à l’université en 1992.  Lors d’un congrès du parti, tenez-vous bien, Me Pépé Koulémou a représenté la section de l’UPG de Gamal Abdel Nasser de Conakry où il a été élu chargé  des affaires juridique du parti. Plus jeune des membres du bureau politique d’alors, quand il a terminé les études universitaires, Me Pépé  organisa la section de l’UPG de Matoto. Le doyen Mamady Diawara était le Président de cette section, rappelle  le Président de l’ARN, avant de préciser que, c’est chez lui d’ailleurs que, se tenait les réunions de l’UPG. Donc, c’est un peu comme ça que, Me Pépé a été reconduit comme chargé des affaires juridiques de l’UPG, jusqu’à l’avènement du CNDD. Et, 2009, il créa l’ARN.

Concernant des élections législatives du 01 mars prochain qui, à la surprise de tout un chacun, ont été couplé au référendum par le Président de la République, Pr Alpha Condé à travers un décret, Me Pépé Koulémou avoue que, le peuple avait pensé que,  le Président avait repoussé ces élections au 01 mars, pour respecter la demande formulée par les religieux, qui ont sollicité le report de ces élections, en vue de permettre à tous les guinéens, à tous les acteurs politiques, de l’opposition comme de la mouvance d’aller à la conquête du pouvoir, des sièges à l’hémicycle.  Mais,  pensé comme ça,  ce n’est pas connaitre l’homme (Alpha Condé).

« Il n’a pas repoussé des élections législatives parce qu’il voulait respecter ou honorer les religieux mais, il l’a fait dans le dessin de se satisfaire lui-même. Avant que les religieux ne lui demandent de reporter  des législative, en vue de faire participer tout le monde, il avait déjà pris un décret, comme pour dire que, en convoquant le référendum, cela se doit dix jours avant la tenue du scrutin. Il est dans cette optique. Il ne l’a pas fait pour donner la force à la demande des religieux mais plutôt, pour se satisfaire. Parce qu’il s’est rendu compte que, le délai de dix jours, prévu dans son décret, était déjà arrivé à son terme. Donc, qu’il ne pouvait plus parler de référendum étant donné que, son décret même disposait que,  le référendum devrait être convoqué dix jours avant de la tenue  du scrutin en vue de ce référendum. Je dis que, Mr Alpha Condé n’a jamais respecté la loi, depuis qu’il est Président en Guinée. Il l’a toujours violé. Dite-moi dans quel secteur Alpha Condé a respecté la loi ? Il n’a jamais respecté la loi. Il s’est toujours mis à la place d’un opposant. Il ne se rend même pas compte qu’il est encore le président du peuple de Guinée. Il a été choisi par vous, par moi, par nous les guinéens, pour être notre président, pour nous diriger, pour diriger les destinées de notre pays.  Il ne se rend pas compte  qu’il a  été élu pour un mandat de cinq ans, renouvelable une seule fois. Et, s’il le sait, il est en train de piétiner cette disposition de la loi. Aujourd’hui, il y a certains ministres qui pensent même que, notre loi fondamentale (constitution) serait un chiffon.  Ce qui est très grave. Or, cette loi fondamentale que Mr Alpha Condé a été affectueusement élu  par le peuple de Guinée et, en vertu de cette loi que Mr Alpha Condé a prêté serment, en jurant de respecter et de faire respecter cette loi, avant de prendre fonction de Chef de l’Etat, Président de la République… mais aujourd’hui, il est le premier a incité le peuple de Guinée à la violation de la loi. Parce que, toutefois que, les membres du gouvernement et le Président Alpha Condé, demandent au peuple de Guinée d’aller à un référendum, afin de changer notre constitution, en vue de lui permettre  d’être candidat à sa propre succession. C’est une incitation  à la révolte, à la violation de la loi, au trouble à l’ordre public. Moi je dis qu’ils sont à l’origine de tous ce qui se passe en République de Guinée. Je suis contre de cette manière, de troubler l’ordre public en Guinée. Alors que, nous avons fait acte de candidature aux élections législatives, aujourd’hui, il fait un décret pour demander le couplage  des élections législatives et le référendum, ça c’est surprendre les candidats que nous sommes, il a surpris notre croyance. Parce que, nous avons pensé qu’il aille à ces élections, pour nous dire ‘’NON’’ à ce qu’il est en train de préparer, notamment le troisième mandat. C’est pourquoi, nous avons dénoncé et, penser aujourd’hui de coupler ces deux élections, c’est surprendre la religion des guinéens, l’honnêteté des guinéens. Parce que, les guinéens étaient prêts à aller à ces élections législatives le 16 février. Cela nous cause déjà préjudice. Parce que,  nous les partis politiques, qui sommes les candidats, cela a prorogé notre charge. Si on avait prévu battre campagne jusqu’au 15, aujourd’hui, nous allons battre campagne jusqu’au 29. Ainsi, nous pensons que, le Président Alpha Condé et tous les membres du gouvernement, posent préjudice au peuple de Guinée. Par ricochet, il devrait renoncer à cette histoire  de référendum, qui ne regroupe pas  des guinéens mais, qui les divisent…», explique Me Pépé Koulémou, candidat de l’ARN aux élections législatives, dans cet entretien qu’il a accordé à notre rédaction…

Mais, qu’est-ce que le peuple de Guinée peut attendre de Me Pépé Koulémou, quand il sera élu député à l’Assemblée Nationale? Un homme averti qu’il est, le candidat de l’ARN s’abstient pour le moment, à tout commentaire. Parce qu’il ne veut pas être comme les députés, qui ont promis au peuple mais, quand ils ont été élus à l’hémicycle, ils n’ont respecté aucune promesse qu’ils avaient prise à la population. Mais, il promet quelque chose, quand il sera élu député à l’Assemblée Nationale, il fera tout pour diminuer les voyages du Président de la République.

« A l’assemblée Nationale, nous l’avons dit que, nous allons proposer des lois dans l’intérêt du peuple de Guinée. Si hier, des gens ont tenu des promesses comme Mr Alpha Condé l’a fait pour être élu Président de la République de Guinée, alors qu’il n’a réalisé aucune de ces promesses, nous de l’ARN, nous ne ferons pas de promesses. Un Président ne promet pas mais, il réalise son  projet de société. Quand nous serons députés, nous n’allons pas promettre mais, nous allons plutôt réaliser  nos projets de société. Ce qui fait que, partout où nous estimons que, le peuple doit s’affirmer, puisque nous serons les représentants légaux de ce peuple, nous serons leur porte-parole. Nous serons la voix des sans voix. Nous, nous ne sommes pas en train de promettre pour être élu député simplement, nous sommes en train de promettre, parce que, nous estimons que, le peuple de Guinée a besoin d’être heureux, d’être fier de ses dirigeants… mais aujourd’hui, l’ethno stratégie est l’arme utilisé par Mr Alpha Condé, pour combattre les autres ethnies, pour se maintenir au pouvoir. Donc, une fois à l’hémicycle, nous allons combattre l’ethno stratégie, nous allons faires des proposions des lois, pour limiter le nombre de voyages, dans le mois, dans le trimestre  du Chef de l’Etat. Le futur Président qui sera moi, parce que, je serai candidat aux élections présidentielles de décembre 2020, je ferai en sorte que, le nombre de voyages  du Chef de l’Etat soit limité. Parce que, ça provoque de saigner financière. Lorsque, Mr Alpha Condé se déplace, pour se rendre dans quel continent, dans quel autre, ça provoque des dépenses.  Ces dépenses-là pouvaient permettre de régulariser la situation salariale  des enseignants, le changement des conditions de leur vie. Quel est le continent dans lequel Alpha Condé n’a pas été ? Il a été dans tous les continents mais, il n’a rien fait pour la Guinée… », a fait croire Me Pépé Koulémou, à notre reporter.

Entretien est réalisé* par Younoussa Bangoura, pour flammeguinée.com

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