Depuis 2014, les autorités guineennes sont soucieux de la gestion durable des ressources halieutiques. Voilà pourquoi, depuis cette date,  elles ont  instauré une période de repos biologique, pour permettre aux poissons de se reproduire.

Notre rédaction a rencontré Mr  Mohamed Lamine Camara, Secrétaire Général au ministère de la pêche et de l’économie maritime, pour expliquer à l’opinion l’objectif de cette décision  prise pour observer le repos biologique 2024, décrété dans la nuit du dimanche à la télévision nationale, par la ministre de la pêche et de l’économie maritime. Selon le numéro deux du ministère en charge de la pêche, 15 mille tonnes de poissons sont stockés pour la population. Ces poissons seront sur le marché pendant cette période de repos biologique, pour lutter contre la rareté.  Et, les dispositions sont prises pour appliquer cette décision d’interdiction de poissons durant deux mois. Nous vous livrons ici quelques réactions de Mr Mohamed Lamine Camara, Secrétaire Général au ministère de la pêche et de l’économie maritime.  Lisez !

 » Le repos biologique c’est une mesure de gestion des pêcheries, des ressources halieutiques. Tout ce qui est dans la mer, ceux sont des ressources renouvelables. Donc, pour leur permettre de se renouveler, il faut leur donner l’occasion de se reproduire. Donc, le repos biologique, c’est la fermeture de la pêche pendant deux mois. Au cours de ses deux mois, il n’y a pratiquement pas de la pêche, dans la zone où les poissons sont censés de reproduire. Donc, durant ces deux mois, les principales espèces de poissons, qu’on a ici chez nous, se reproduisent et cela permet de reconstituer le stock. Je précise que le repos biologique n’est pas une mesure spécifique à la Guinée. Non! Le Maroc l’applique, la Côte d’Ivoire, le Sénégal, la Sierra Leone, tout les pays côtiers sont soucieux de la gestion durable des ressources halieutiques. Voilà pourquoi, ils instaurent une période de repos biologique, pour permettre aux poissons de se reproduire. Chez nous, cette décision est appliquée depuis 10 ans. Depuis 2014, chaque année, on procede au repos biologique, qui abouti généralement sur un bon résultat. Puisque nous ferons une évaluation de stock, on détermine quel est l’état de stock avant le repos biologique et on determine état de stock après le repos biologique. Dans l’ensemble, on sent qu’il ya une amélioration significative de l’état des stocks après le repos biologique. Donc, c’est une mesure de gestion efficace des pêcheries. Je viens de le dire, en République de Guinée, nous avons plus de 400 espèces de poissons. Chacune de ses espèces se produits de tel sorte que, quand on pêche le parent, les bébés ou les enfants sont là pour constituer ou reconstituer le stock. Aujourd’hui, les études scientifiques ont démontrés que, les principales espèces de poissons en République de Guinée, se reproduisent, pondent leurs œufs pendant les deux mois de juillet et août. Donc, si on laisse les parents pondre les œufs avant de pêcher ces poissons là, cela permet de reconstituer le stock, il y aura toujours de poissons en mer.  Et si on les pêche avant qu’ils ne reproduits, finalement nos eaux vont se déchecher, on n’aura pratiquement plus de poissons. C’est pourquoi le repos biologique est institué « , explique Mr Mohamed Lamine Camara, secrétaire général au ministère de la pêche, à notre reporter.

Concernant la rareté de poissons, constaté pendant les repos biologiques précédents, le secrétaire général du ministère de la pêche et de l’économie maritime, remercie son ministre, Mme Fatima Camara  pour ces initiatives pour soulager le ménage.

 » Quand on ferme la pêche, il faut trouver de poissons pour la population. On a prévu comme première mesure, d’importer du poisson, il y a 15 mille tonnes de poissons qui vont être importer pour combler le vide laisser par l’arrêt des activités de pêche.  Non seulement ce poisson est importé mais il est detaxé, cela permet de maintenir un prix raisonnable sur le marché. Et bien avant de déterminer cette quantité, Mme la ministre a dépêché ses agents dans les établissements des sociétés de pêche pour connaître la quantité de poissons stockés, disponibles pour le repos biologique. Donc, aujourd’hui, la quantité de 15 mille tonnes qui va être importer et calculer pour satisfaire les besoins des populations, à Conakry et à l’intérieur du pays, en tenant compte de la disponibilité dans les stocks, de la pêche artisanale qui se pratique à Boulbinet, à Kamsar, à Bonfi, voire ailleurs va continuer à alimenter le marché en poissons « , rassure le secrétaire général. Il y a toujours les détracteurs, est-ce qu’il y a eu des mesures idoines afin sanctionner  les détracteurs.  Selon Mr Camara, il est clair dans le communiqué de Mme la ministre, qui a invité tous les services qui sont impliqués dans la surveillance des eaux à redoubler d’efforts durant ces deux mois de repos biologique.

 » La surveillance va être accrue pour traquer tout navir qui ne respecte pas les dispositions prises par rapport au repos biologique.  Seule la pêche pelagique, il ya deux types de pêche selon les ressources. La pêche qui se fait sur le fonds, c’est les espèces demersales et la pêche pelagique, c’est les espèces qui vivent entre deux eaux. Chez nous en Guinée, les espaces qui vivent sur le fonds sont surexploités. C’est pour permettre à ces espèces là de se reproduire. Par contre les espèces qui vivent à la surface, comme bologui, bonga … leur stock est sous exploité. Donc, les navires qui ciblent ces espèces là, sont autorisés à continuer à pêcher, puisqu’il y a suffisamment de poissons et le stock est sous exploité. Le message, d’abord c’est d’inviter les braves populations guinéennes à comprendre  l’esprit du repos biologique. L’objectif est que nous, nos enfants, nos petits enfants continuent à consommer le poisson de qualité, continuent à exercer l’activité de pêche. Et pour permettre que cette activité puisse prospérer, dans le temps, dans la durée, il faut que les ressources se reconstituent et la reconstitution passe par le repos biologique.  Je l’es rappelé, ce repos biologique, ça se fait dans plusieurs pays. L’objectif vraiment c’est de permettre le poisson de se reproduire et quand cela se fait, les résultats le prouve d’année en année, que stocks se reconstituent et notre pêche se porte mieux »,

Avec Younoussa Bangoura, pour flammeguinee.com
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