Mohamed Touré l’un des présumés cerveau des manifestations violentes suite aux déguerpissements survenus à Kaporo-Rail, Kipé 2 reste introuvable et sa famille est très inquiètes pour sa vie.
Les autorités guinéenne ont rasé des milliers de maisons dans la capitale du pays, Conakry, abandonnant les familles en grande difficulté pour retrouver un abri approprié car il n’a ni fourni de logement de remplacement ni l’indemnisation des personnes déplacées.
Très remontés, les déguerpis se sont organisés pour faire valoir leur droit. A cet effet, une manifestation a été organisée le 21 mai 2019 mais, cette manifestation a été réprimée dans le sang par la police, les déguerpis avec à leur tête un nommé Mohamed Touré.
Selon nos informations, handicapé de son état, Mohamed Touré a vu toutes ses années d’effort détruites en une journée par des bulldozers. Il aurait alors organisé cette manifestation pour demander l’indemnisation des victimes. Malheureusement, comme d’habitude dans ce pays, les manifestations ont tourné au vinaigre et la police a enregistré un mort dans ses rangs et plusieurs blessés dans le rang des manifestants.
Depuis, selon la famille, Mohamed Touré reste introuvable. Boubacar Touré, un proche de la famille a déclaré à notre reporter que « certains nous ont dit qu’il a été tué, d’autres affirme l’avoir vu après la manifestation. Nous sommes dans l’incertitude totale car son corps n’a pas été retrouvé et les fouilles dans les prisons aussi n’ont rien donné »
Il a été prouvé qu’au moins 2500 bâtiments ont été démolis dans les quartiers de Kaporo-Rails, Kipé2 et Dimesse en février et en mars et que plus de 385bâtiments ont été détruits à Dar-Es-Salam en mai.Le ministère de la Ville et de l’Aménagement du Territoire, qui a supervisé les expulsions, affirme que les zones d’expulsion correspondaient à des terres de l’État. Cependant, bon nombre de personnes dont les maisons ont été démolies ont indiqué qu’elles avaient des documents attestant que leurs familles avaient des droits de propriété depuis plusieurs décennies sur les terres.
A noter que, entre février et mai 2019, plus de 20000 personnes ont été déplacées après que des bulldozers et d’autres engins lourds ont démoli les bâtiments et ont expulsé de force les habitants des quartiers de Kaporo-Rails, Kipé 2, Dimesse et Dar-Es-Salam. Le gouvernement de la Guinée a expliqué que les terres appartiennent à l’État et qu’elles seront utilisées pour la construction des ministères du gouvernement, les ambassades étrangères, les entreprises et d’autres travaux publics.
Aye Condé